Hier après-midi, Cité internationale universitaire de Paris (14e), musique contemporaine à la Fondation suisse dans le Pavillon Le Corbusier.
C’est la violoncelliste et unique interprète (sans partition) Deborah Walker qui présentait, sous le titre générique « ónde », les trois pièces du programme.
La première est de Catherine Lamb, as two… or three… or four… « pour un instrument à corde dans l’amplitude de ta voix » (2008), où la violoncelliste joint, de manière impressionnante, son propre chant à celui-ci.
Vient ensuite Chaoscaccia (2012) pour violoncelle en 1/16ème de ton : une œuvre commune, partagée entre Pascale Criton, présente dans la salle, et Deborah Walker, explorant avec détermination toutes les possibilités du changement (shift), du mouvement et du geste, de l’archet caressant ou frappant les cordes, le bois et les courbes de l’instrument.
Occam VIII pour violoncelle, d’Eliane Radigue (2013), une pièce d’un seul tenant et aboutissant, clôt alors, par ses rivages entrevus, l’embarquement durant cette heure brillante vers des territoires neufs.
C’est à grand regret que l’on quitte finalement le « salon courbe » où la magnifique fresque de Le Corbusier lui-même incite à comprendre et vivre la complémentarité des (beaux) arts.
et on me demande pourquoi il m »arrive de regretter très fort Paris
Merci de cet aperçu (et de donner appétit)
@ brigetoun : Les différents bâtiments de la Cité, avec chacun leur personnalité, sont toujours à la même place…
Heureusement,
le spectacle fini,
le grand Corbu
avait prévu
les pilotis !
(cela a dû être un très poignant après-midi !)
@ biscarrosse2012 : vu la météo du jour, ces pilotis étaient tout à fait en phase !
La Cité Universitaire fut construite à une époque où architectes et commanditaires recherchaient l’excellence.
@ Alex : L’excès lance souvent maintenant leurs ambitions financières !
il y a toujours eu d’excellents architectes, en revanche les commanditaires, trop souvent pingres, ont trop souvent recherché la médiocrité –
Le Corbu quel génie! quand on pense que le pavillon suisse date de 1930!!
@ joelle : Le « salon courbe » est d’ailleurs peut-être un clin d’œil à son nom ?
le plaisir de ce lieu du Corbu, et les autres pavillons, j’aime l’atmosphère de la cité internationale
@ SIMON : vous avez raison, c’est comme une sorte d’enclave un peu « exotique » où l’on retrouve le parfum des civilisations entremêlées avec des étudiants non enserrés dans des frontières linguistiques ou autres.