Il fallait s’éloigner, ce 21 juin, jour de fête obligatoire de la musique, des lieux encombrés, des podiums hurlants, des quais dégorgeant bières et décibels : nous sommes allés en métro vers la station Mairie des Lilas (ligne 11), jusqu’à cette ancienne imprimerie transformée en lieu de création, Lilas en scène.
Ici (ou là), on pouvait « écouter autrement », tester des dispositifs acoustiques (planches, tubes sonores… destinés aussi bien aux aveugles qu’aux voyants), et assister ensuite au concert prévu à 20h30, avec des œuvres de Judith Ring (Nathalie Forget aux ondes Martenot), Pascale Criton, présente (Estelle Lallement et Filipe Marquès, guitares), puis une composition de Nathalie Forget elle-même (toujours aux mêmes ondes), Hugues Genevois (guitare électrique), et une enfin de Michaël Levinas (avec Nathalie Forget again).
Une séance agréable, « cool » et prenante, sans bousculade, dans un lieu calme, un espace où respirer et imaginer, dans une petite rue et une ville, Les Lilas (93), qui a gardé un air ou une sorte d’« atmosphère » du passé, tout en étant tournée vers l’art en mouvement.
(Nathalie Forget aux ondes Martenot. Cliquer pour agrandir les photos.)
[ ☛ à suivre ]
et me voici jaune de jalousie
et puis m’installe en imagination dans cette douceur
@ brigetoun : laissez la jaunisse à d’autres !
Merci pour ces ondes Martenot qui sauvent peut-être mieux les oreilles de plus en plus menacées des musiciens ainsi que du public ignare. En fait samedi dernier on a dû faire un véritable gymkana à travers les explosions sonores. Il fallait savoir en avance qu’il y avait quelque part une chose si belle. On essayera d’y être l’année prochaine !
@ biscarrosse2012 : la musique est parfois un labyrinthe…
La première photo est amusante, mais j’ignorais qu’on avait transféré l’hôpital Saint-Louis aux Lilas ! :-))))
@ Calypso : c’est un raccourci « clinique ».
L’institutionnalisation d’une grande idée généreuse, merci Jack Lang, finit par rigidifier et uniformiser un moment qui se voulait avant tout festif et créatif. Mais, hors des sentiers battus, il est possible de débusquer ça et là des lieux ou perdure l’originalité fondatrice de la fête de la musique.
@ godart : toute entreprise réussie devient commerciale (ou dévoyée) mais créée elle-même ses antidotes ou antinotes.
Belle façon d’échapper aux tonitruantes « musiques » parisiennes d’hier ! Une autre était d’écouter la musique de la langue italienne au théâtre de La Colline qui donnait :
» L’origine del mondo- Ritratto di un interno » (VO sur-titrée) de Lucia Calamaro : moments de grâce où » l’essentiel est présent » selon la recherche de l’auteur. Et on rit ; aussi !
@ Francesca : la langue est musique, on attend donc la « fête de la Langue » !
Toujours contre-courant !
@ claudiapatuzzi : l’art est fait de multiples courants…