Il y a longtemps que je n’avais revu le film Paris, Texas, de Wim Wenders, qui est diffusé depuis mercredi dernier en version remastérisée.
Frappant comme une gifle douce, ce « road movie », en un sens (d’après un texte de Sam Shepard), avec Dean Stockwell, sérieux, Harry Dean Stanton, au plus près de son personnage, Aurore Clément et son accent français, Natassjia Kinski, éblouissante (elle jouait déjà, en 1975, dans Faux mouvement), et le petit garçon (Hunter Carson, étonnant de sensibilité et de finesse dans sa présence à l’écran), demeure l’œuvre d’art cinématographique telle qu’elle apparut dans la splendeur de sa sortie en 1984.
Le toujours jeune d’esprit Wim Wenders est un vrai cinéaste à part entière (pas un de ces « metteurs en scène » de petites comédies franchouillardes) : tout est d’équerre, le moindre plan est juste, ce n’est pas juste un plan…, et il nous embarque du début à la fin dans une profonde histoire sur le sens des liens familiaux et amoureux, le but (ou son absence) du voyage, et les à-coups de l’existence.
Ce film ressemble alors à un long, mais si court, et pur flash-back (y compris musical). Il fait du bien comme la caresse prodiguée par un paysage inconnu.
(Une photo est cachée derrière celle ci-dessus)
(Toutes ces photos peuvent passer en plan large.)
(Ry Cooder, Paris, Texas)
[ ☛ FIN ]