Elle a scrupuleusement suivi l’éclat du petit bonhomme rouge qui lui faisait de l’œil.
Elle se glissait en harmonie dans l’environnement urbain.
Elle était juste dans les clous.
Elle osait, elle exprimait (peut-être sans le savoir) une sorte de Courrèges innocent.
Les femmes sont quand même bien plus audacieuses que les hommes, question habillement (et respectent la sécurité routière).
(Paris, quai de Valmy, 10e, 17.9. Cliquer pour agrandir.)
(The Modern Jazz Quartet, Lonely Woman)
Cross the lines
@ francisroyo : … or Wait.
elle jouait le contrepoint du passage – et le respectait
et elle a droit à une musique pour elle seule
@ brigetoun : la pochette et le 33 tours du MJQ, que j’ai toujours, sont une merveille.
regard du quotidien inlassable Dominique merci de nous le faire partager
@ lanlanhue : au rythme du pur hasard…
Traversée zébrée.
@ mchristinegrimard : bandes organisées…
Bien vu ! Hélas oui, question habillement, les hommes n’en mettent jamais plein les yeux !
@ gballand : peut-être faut-il percer les apparences ?…
Oh, Mélanie Laurent a déménagé dans le Xème ?
@ nanamarton : elle fait peut-être la promo de son film sur le point d’être présenté à Montpellier, « Respire » !
Buren, quand tu nous tiens …!!! (MJQ magnifik magnifik magnifik…)
@ PdB : des colonnes qui bougent !
Si elle est encore là
au quai de Valmy…
je m’y rendrai le plus vite
que possible pour moi !
…c’est une image qui brise l’écran, un Paris à la Rohmer, dont on retrouve toutes les pulsions les plus intimes !
@ biscarrosse : elle traverse sans doute tous les jours et dans l’autre sens aussi…
Courrèges ?…. plutôt BUREN
@ Chesnel : arrivé en deuxième position (pour le commentaire)… mais cette jupe a bien été inventée par le créateur de mode – par contre, j’ignore si c’est lui qui a remplacé les clous métalliques par d’abord les bandes blanches collées (dangereuses pour les motards) puis peintes sur la chaussée.
la croisée des chemins
@ Christine Simon : l’horizontal et le vertical.
Cette photo révèle deux infractions: le conducteur regarde son téléphone ( infraction au code de la route ), il ne regarde pas la fille ( infraction au bon goût ).
@ Godart : vous avez bien agrandi la photo.
1) le conducteur ne regarde pas son téléphone, il le tient en main (sa compagne, elle, semble s’en servir) ;
2) s’il avait mis des vitres fumées à sa voiture (mais la cylindrée est un peu petite), ses activités à l’intérieur de l’habitacle seraient plus discrètes par rapport à un point de vue policier ;
3) « l’infraction au bon goût » est en effet punie d’une peine de travaux d’intérêt général de six mois (avez-vous remarqué la jolie petite patte sur le haut du chemisier blanc qui rappelle les motifs de la jupe ?).
Rouge pour l’une attentive à l’ici
vert pour l’autre tourné vers l’ailleurs
lieu de traverses (pont auquel il en manque)
et tout ce gris continu interdit au pied
bandes parallèles (masculines)
et bandes plus féminines
qui trichent discrètement (avec cet écart qu’il conviendrait de garder)
pour se rejoindre en des espaces courbes.
Merci pour cette image et ces mots
sources de respiration
@ Aunryz : belle « déconstruction » de la scène fugitive…
Pourquoi l’imparfait ?
La jeune fille est morte en traversant la rue, fauchée par la voiture ?
Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses, l’espace d’un instant…
@ Alex : L’imparfait (nul n’est parfait) indique ici un moment précis, définitif, fixé par la photo – mais la jeune fille-fleur – en noir et blanc – n’a pas traversé imprudemment et arriva (ou est arrivée) saine et sauve à l’issue de sa traversée !
Ah! Les jeunes filles ! Quelle source de fascination!
@ Zoë Lucider : en fleurs ou en feuilles ?