« Continuer
Jusqu’à ce que le lieu devienne improbable
jusqu’à ressentir, pendant un très bref instant, l’impression d’être dans une ville étrangère, ou, mieux encore, jusqu’à ne plus comprendre ce qui se passe ou ce qui ne se passe pas, que le lieu tout entier devienne étranger, que l’on ne sache même plus que ça s’appelle une ville, une rue, des immeubles, des trottoirs… »
Georges Perec, Espèces d’espaces, Éditions Galilée, Paris 1974, Médiations 1976 N° 146, page 80).
(Les photos sont agrandissables.)
(Thelonius Monk, Don’t Blame Me)
Vive le pain libre !
@ francisroyo : De même que les facteurs seront peut-être amenés à s’occuper du permis de conduire, ici on délivre peut-être des actes de naissance !
@francisroyo : quel accent gaullien…!!! :°))
euh, non, québecois…!!! :°))
@ PdB : tu avais conjugué les deux en un. D.H.
Perec est une vraie source d’inspiration, et Monk un bien bel accompagnateur de voyages…
@ gballand : Je dirai, pour Perec, « de respiration » et, pour Monk, de « balades ».
je reconnais l’empire du mariage – je réfléchis à ce que je vais leur dire, et puis je tourne dans une rue à droite pour retrouver la rue Taylor, et les éternels problèmes d’un immeuble
@ brigetoun : il s’étend toujours : dans la vitrine du milieu il aurait fallu faire disparaître la mariée – sans tête, à la Max Ernst – avec ses célibataires même, à la Duchamp !
Est-ce bien la peine de sortir si l’on a déjà ici de belles photos parlantes ? Oui, car celle du Louxor rappelle qu’on a prévu le « Femmes, femmes » de Paul Vecchiali au MK2 Beaubourg à 10h25 🙂
@ Francesca : encore avec Hélène Surgère !
Et Noël Simsolo (ancien critique des « Cahiers ») est aussi présent, dès le scénario.
Passant hier rue de Babylone pour la énième fois, devant La Pagode, tout à coup mes yeux se dessillent, « je vois » La Pagode pour la première fois, à travers la ramure nue des arbres, sa toiture tarabiscotée plus que japonaise, elle devenait « improbable », le surprenant cadeau de mariage d’un mari à sa femme.
@ Alex : c’est un miracle qu’elle n’ait jamais été démolie au profit d’un supermarché ou vendue comme cela risque d’arriver, hélas, pour la librairie La Hune, à Saint-Germain-des-Prés.
qui donc pourrait te blâmer, cher Monk, de ces sautes d’humeurs de tempos, d’harmonies ? Personne. Jamais. Trop beau… (« les merveilles » : un cinéma comme on les aime – des enfants, une Gelsomina, un chameau, les voix, la mer…)
@ PdB : très beau film, comme seul(e)s, apparemment, les Italien(ne)s savent en faire : violence + poésie, abeilles…
A Taste of Honey…
1) Boulevard de Strasbourg, croisement avec boulevard Magenta
2) Cinéma Louxor
3) Boulevard Magenta vers la Gare du Nord
4) rue des Vinaigriers, croisement avec la rue Sampaix
Je ne sais pas si je me suis trompé… dans ce cas j’aurais atteint cet égarement indispensable dont George Perec nous parle !
@ biscarrosse2012 : Non, tu as gagné (je savais que tu viendrais compléter la nomination des lieux que, par trop régulière fréquentation, j’ai laissés en déshérence !).
Merci ! 🙂
Ce plaisir, à Paris, de changer de continent en deux trottoirs (juste, faire attention en traversant les mers aux requins-marteaux qui se ruent vers les clous).
@ Dom A : les requins-marteaux qui ont tous, en plus de leurs quatre roues motrices, des yeux voilés de noir !
Mais j’aime bien Esbly aussi, (avec son logo « JeSuisCharlie »)…
Suivre Perec en baskets rouges, explorer l’ « Univers » urbain et les « Merveilles » du « Mariage », en « Liberté »…
C’est un de ces rébus que vous semez sous nos pas, derrière les vôtres, au son de Monk !
Beau jeudi 🙂
@ mchristinegrimard : les rébus sont faciles à déchiffrer ou amusants à interpréter par chacun et chacune selon son humeur ou son imagination.
Si cela vous a plu, tant mieux !
Perdre la tête sur le 31 et se marier sous l’emprise d’un cocktail, trouver la liberté sans paix,insertion dans une famille et casser sa carapace en suivant un guide frileux, voilà de quoi réchauffer l’esprit avec des merveilles et le corps avec un peu de pain.
don’t blame me, je découvre beaucoup
@ francoislewandrowski : votre parcours n’est pas du tout blâmable !
Le mariage a encore du plomb dans l’aile. Content de te retrouver
@ les cafards : les robes de mouettes se vendent encore, on dirait.
Je vais aller voir tes « cafardages », un peu délaissés récemment.
La maman de ma fée disait : « Tant qu’on a un peu de pain on est libre. »
Je ne l’ai pas connue, mais j’aurais aimé pouvoir aller plus loin avec elle sur ce thème.
@ Defrancoisjose : ce n’était pas « mamie » ?