Tremble terre à la surface
des choses brisé ou enfoui
sans respiration poussière
secousse comme un arrêt du
cœur mais le sol se fend à
l’allure du cataclysme dès
l’instant de la faille sur
la rue les toits fétus des
murs s’évanouissent il n’y
a plus de constructions et
d’abris la fumée envahit à
tout-va pas bien enfer des
larmes panic room parler à
quelqu’un si la langue est
comprise fantômes en habit
blanc moulin à prières des
absents qui tournent comme
fous dans le vide sans qu’
aucune main ne les relance
jours éloignés si présents
pacifiques parfumés de tel
encens paradis perdu aussi
sur la route des stûpas d’
effondrement frappés d’une
stupeur aux yeux bleus cil
6 000 ou même peut-être on
atteindra les 10 000 morts
mais qui compte encore sur
son boulier les formations
de nuages fiers défient le
sentiment de l’inéluctable
le passé n’a sans doute ni
existé ni étincelé Bouddha
impassible dérangé dans sa
pensée Katmandou demeure à
l’œil ou à la mémoire vive
un seul nom déjà transfuge
et d’une dernière réplique
(Je suis allé à Katmandou, il y a des années. Cliquer sur ma photo.)