Au moment (dimanche 24 mai, 18 heures 30) où j’écrivais ces lignes, j’ignorais encore quel serait le palmarès du festival de Cannes. Dommage pour Nanni Moretti (mais il saura s’en passer).
Vu samedi soir au Louxor (« Palais du cinéma », à juste titre), à la séance de 19 heures 30 dans la grande salle Youssef Chahine, je repensais à ce merveilleux film Trois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin : oui, fabriqué avec des plans audacieux, des flash-back, des ralentis rêvés, des personnages hors de l’ordinaire, des apparitions, de l’espionnage, de la littérature, de la musique, de l’invention, des souvenirs, des livres, des lettres écrites à la main, des pleurs, des rires, des voyages, des appréhensions, des baisers, de la poésie, des cigarettes, l’amour possible/impossible, au-delà de la mort. Le passé recomposé et reproposé par la magie de l’image réappropriée.
À côté du cinéma se dresse, se campe la nouvelle Brasserie Barbès : par curiosité, on a traversé la rue – après la fin du film dans lequel Mathieu Amalric se montre, une fois encore, côtoyant le génie de l’interprétation, surtout dans la séquence sublime du café – et un monde fou se presse dedans et dehors, ce n’est pas tout à fait le genre du quartier, un colosse fait même office de vigile à l’entrée comme pour une boîte de nuit (il est vrai qu’elle tombe), et pas une seule indication à l’extérieur concernant les plats ou les boissons ni leurs prix.
Le film d’Arnaud Desplechin laisse, lui, un souvenir impérissable, c’est la marque imprimée de sa valeur non marchande (ou qui dépasse, subtilement, le système).
contente de votre avis – faut que j’y aille (pas dans la brasserie bien sûr) – Despléchin même quand il loupe un peu son coup je l’aime bien et il m’intéresse – Almaric bien sûr
Et, sans avoir vu aucun des films, oui, regret pour Moretti..
@ brigetoun : le discours de remerciements hachés de Jacques Audiard manquait d’un dialoguiste de renom.
Programme de Pentecôte : cinoche et bistrot ou fleurs et petits oiseaux –
@ Alex : à gravir comme vous le désirez !
Entièrement d’accord avec toi sur le magnifique Desplechin, écarté du festival de Cannes et c’est bien dommage : le prix d’interprétation masculine aurait pu être attribué au toujours époustouflant Mathieu Amalric.
Certains avaient dit pour Mia madre de Nanni Moretti « Habemus palmam» …hélas non, mais on y courra !
@ Francesca : le credo de Nanni Moretti est ailleurs maintenant qu’au… Vaticannois et la publication de ses bulles…
Quant à Mathieu Amalric, il n’y a vraiment pas photo avec Vincent Lindon, alors aucun regret !
Du festival de Cannes j’avoue ne retenir surtout que la palme d’honneur décernée à Agnès Varda que j’ai toujours appréciée avec son regard pétillant et décalé sur les êtres et les choses.
@ mchristinegrimard : c’est elle qui a dit, lors de la remise des prix, les choses les plus personnelles et intéressantes par rapport aux autres interventions toujours aussi convenues (« je remercie ma famille et toute l’équipe technique du film »…).
Le Depleschin\ Amalric vu. Le dernier des romantiques. Pas vu le cérémonie des remises de palme. Dommage, j’aurais aimé voir et entendre Agnès.
@ Zoë Lucider : on peut la retrouver… 🙂
Oh Merci Dominique !
@ Zoë Lucider : elle n’est pas perdue et sa « vie virtuelle » avec « Jacquot de Nantes » continue…
J’ai vu cet après-midi le film de Desplechin au MK2 Nation. Tout à fait d’accord avec toi. Un beau film. Il faisait trop frais et trop de vent pour lire dehors.
@ Daniel QUINTIN : merci de ce signe… télécommunicant !
Oui, et je crois qu’il est difficile de voir aussi des films lorsqu’on n’est pas à l’abri obscur !