J’avais aperçu ce bateau qui était amarré (sans marée) dans le bassin de la Villette, le 6 juin, et l’image de Henri Michaux était venue immédiatement se superposer au nom inscrit dans la poupe.
Hier matin, je lisais le blog d’Anh Mat et, décidément, le poète des grands voyages – intérieurs et extérieurs – se rappelait une fois encore à ma mémoire.
Il fallait alors que je publie, repêchée dans le temps, la photo délaissée et que je disperse quelques-unes de ses autres lignes sur la coquille de neige.
(Henri Michaux, Ecuador, Souvenirs, collection « Poètes d’aujourd’hui » N°5, par René Bertelé, Pierre Seghers éditeur, 1965, pages 128-129, texte lu par D.H.)
mon amour de ce texte pour commencer le jour (merci de le dire si bien)
@ brigetoun : un extrait seul !
C’est bien, une voix sur un visage… pour ces magnifiques lignes de Michaux.
@ les-ateliers-du-déluge : merci pour votre passage !
On descend du bateau, on monte en vélo ;
sinon on laisse le vélo enchaîné à la rambarde et l’on se glisse dans la poupe blanche ;
ou alors on reste en deçà de la rambarde, incertains sur le meilleur véhicule pour sortir de la photo ;
ou enfin on reste dans la photo, se laissant bercer par les mots de Henri Michaux.. suivant carrément les suggestions de ses voyages dans les invisibles véhicules de ses mots situés au bord de la terre ou de l’eau…
@ biscarrosse2012 : ton commentaire poétique prolonge ce stationnement aquatique…
Emue. De la beauté des mots, certes mais surtout de l’émotion de ta voix…
@ Francesca : 🙂
oserais-je dire que je ne connaissais pas ce texte et que l’écoute est très émouvante…
@ Solange Vissac : Michaux est une mine…
Au lycée, le professeur d’espagnol passionné des poètes nous faisait voyager en Amérique latine. Les livres à l’époque ne comportaient pas de photos.
Surtout la jungle m’intriguait.
Eh bien, lorsque je regarde aujourd’hui les reportages télévisés, heureusement fort nombreux sur l’Amérique latine, mon imagination m’avait fait voir exactement le même chose.
Merci Poésie.
@ Alex : la poésie peut se voir aussi en fermant les yeux…
L’espagnol est une langue très scandée qui se prête beaucoup plus que le français à la poesie, d’autant que les vers n’ont pas besoin de rimer.
@ Alex : Federico García Lorca ne vous démentirait pas…
Alliage parfait, et votre lecture… grand merci.
@ pascale : merci de cette écoute « portuaire ».