Chaleur et couleurs diverses avec Félix Vicq d’Azyr en figure estompée

Juste à côté du carrefour de la rue de la Grange-aux-Belles avec la rue Juliette Dodu (10e), il y a cette voie parisienne dont le nom m’a souvent intrigué : Vicq d’Azyr. Il s’agit, en fait, du « fondateur de l’anatomie comparée », médecin de Marie-Antoinette, et spécialiste des bêtes à cornes (1748-1794).

Hier, par cette chaleur (38° l’après-midi, dehors, vers 15 heures), c’était agréable de consulter Internet depuis ma voiture garée à l’ombre (28° à l’intérieur). J’avais demandé à un type qui sortait de sa boutique si c’était nécessaire de prendre un ticket de stationnement, pendant la durée de cette course, et si on risquait de rencontrer des contractuelles, il m’avait répondu :

– Vous ne risquez rien, elles ne doivent sûrement pas sortir par ce temps !

Je suis donc allé rechercher ce brave Félix sur Wikipédia : il est même entré à l’Académie française, succédant à Buffon, grâce au style avec lequel il rédigeait les éloges funèbres de ses confrères. Décidément la médecine mène à tout et Alain Finkielkraut est sans doute un immense praticien des âmes !

Un moment, j’avais cru que cette petite rue s’appelait Vicq d’Azur : afin d’effacer cette redoutable confusion un camion de déménagement m’a rappelé opportunément que je n’étais pas daltonien.

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Vicq7_DH(Toutes les photos sont agrandissables.)

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27 réflexions sur “Chaleur et couleurs diverses avec Félix Vicq d’Azyr en figure estompée

  1. brigetoun dit :

    ai appris un joli nom
    ai appris que la chaleur avait une vertu : raréfier les contractuelles (enfin pas trop concernée)

  2. lanlanhue dit :

    ai appris moi aussi ce nom étrange. Ah l’anatomie comparée, elle a disparu des programmes depuis une 50-aine d’années, cela semble hier et si loin à la fois. Mais là voilà de retour dans les rues de Paris !

  3. J’ai peur de dire de bêtises… mais la quatrième photo, avec la maquette blanche et la grue jouet me donne l’idée très agréable d’un intérieur climatisé et pourtant accoudé sur un extérieur qui ne cesse de nous intéresser, même de temps de canicule. Très agréable promenade à 360 dégrés depuis un pare-brise parfaitement transparent !

    • @ biscarrosse : dans cette rue Juliette Dodu se trouvait une librairie consacrée au polar et qui, malheureusement, a disparu un jour.
      Là, il semble que ce soit maintenant une sorte de cabinet d’architecte où régnait une sorte d’obscurité hier (et une maquette en Lego, bientôt en voie d’extinction).
      (P.S. : je suis sorti de ma voiture pour prendre ces photos et ai apprécié sa climat’ en rentrant !)

      • J’avais aimé la rue Dodu depuis ma première installation (j’y passais avec le bus 46) et je me rappelle bien ce bouquiniste de ratites où mon frère avait acheté un vieux livre de Maigret…très joli le coin avec le banc public, une pause en montant aux étoiles !

        @ biscarrosse2012 : j’avais mentionné le prédécesseur dans cet article… 🙂

  4. PdB dit :

    les vêtements de nos contemporains que tu as su capter : le bermuda pour les garçons, les shorts courts pour les filles, les basketts et la boule à zéro sur le vélib : tout un bestiaire urbain (le café la Fontaine, tenu par un garçon -il est sur ton cliché d’ailleurs – qui travaillait aux Folies (en bas de la rue de Belleville) est parfaitement agréable) (il me semble me souvenir d’une photo de ce magasin dont parle l’ami biscarosse2012 : n’était-ce pas cette librairie noire de polar ? dans le reflet de la vitrine, cette grille à travers laquelle tu la captais alors ?)

  5. @ PdB : Oui, tu as bonne mémoire, c’était après sa fermeture, j’y étais retourné… il y a presque cinq ans déjà !!!

  6. arlette dit :

    Vous avez dit  » dodu  » avec en plus une devanture de douceurs alléchantes !!! glacées s’il vous plait
    En humeur gourmande AA

  7. Francesca dit :

    Mon oeil peu poétique de ce matin a remarqué que moto et taxi sont affublés d’immatriculations scatologiques ; désolée… mais j’ai quand même vu le bel hommage à Lounès Matoub !

  8. Alex dit :

    Trop chaud pour penser… Il me semble voir sortir du Moyen-Age, un dragon de feu qui souffle ses flammes dans les rues de Paris, il va tous nous carboniser sur son passage…

    • @ Alex : c’est peut-être le logo d’Agip (que j’ai toujours bien aimé), il ne semble pas avoir des ancêtres grecs…

      • Alex dit :

        L’image du chien-dragon d’Agip semble sortir d’un livre d’héraldiste.
        Mais pourquoi 6 pattes ?
        Le cheval à 6 pattes signifie vélocité.

        @ Alex : l’essence permet la vélocité (si l’on ose dire), non ? D.H.

  9. alainlecomte dit :

    Ah! ces noms de rues… ça me rappelle qu’à Grenoble il y a, dans le centre-ville, une rue Philis de la Charce… (« héroïne dauphinoise » est-il précisé sans autres commentaires) que de mauvais plaisants avaient évidemment rebaptisée… « Syphilis de la garce »….

    • @ alainlecomte : le jeu de mots était tentant !
      Pourtant, cette « Jeanne d’Arc du Dauphiné » semble tout à fait honnête… 🙂

      • alainlecomte dit :

        Merci Dominique… je n’avais jamais consulté sa notice wiki, et j’en apprends de belles, ainsi elle aurait libéré le Diois et les Baronnies, rien que ça! Donc je lui dois beaucoup, en fait.

        @ alainlecomte : Wikipédia est une source toujours pratique (moi-même, j’ignorais qui était ce Vicq dAzyr, bien que le quartier du Xe comporte une floppée de rues et d’avenues dont les noms renvoient à des médecins et chirurgiens…). D.H.

  10. alainlecomte dit :

    PS: il fait très chaud, aussi, à Grenoble…

  11. Poussière d’immeuble ce matin à La Duchère, quartier de LYON en rénovation urbaine depuis 2002.
    Dernière de trois barres construites dans les années 60, alors espoir d’un monde neuf ..
    En 13 ans 1500 logements démolis, 1500 logements reconstruits.
    Les habitants ont participé au choix des noms des nouvelles rues : Rosa PARKS, Abbé PIERRE ou MOULOUDJI

  12. Alex dit :

    Vivisection, vaccination… Ces inventions du XVIIIeme, avec le grand professeur Félix Vicq d’Azyr en tête, considérées comme le progrès, sont bien controversées aujourd’hui.

  13. Voilà le camion, la moto, le graffiti, le mystère d’un nom… un ensemble captivant qui me fait voler en haute…

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