Ici, ne pas rester le bec dans l’eau : marcher le long de la digue du port, aller jusqu’à son extrémité où l’on aperçoit les bateaux de pêche qui rentrent à la maison, cargaison pleine ou à demi, comment savoir ? (la Commission européenne a dû imposer des quotas), et venir s’amarrer – sérieusement – sur l’un de ces innombrables pontons en bois sombre.
Au loin, des éoliennes brassent du vent et j’ai la fugitive impression, quand je fixe en photo ces caravanes avec le type assis dans son fauteuil en toile, de faire une copie (toutes proportions gardées) de Raymond Depardon : peut-être son propre mobile home était-il garé là ?…
Le vent du large balaie toutes mesquineries. Dans le magasin spécialisé en fournitures maritimes, j’achète un extincteur (qui ne fonctionne pas seulement sur les embarcations de pêche) pour ma voiture, histoire de renouveler peut-être un jour son usage, façon « bon Samaritain », sur un parking d’autoroute où le moteur d’un poids-lourd dégageait une fumée et des flammèches inquiétantes.
On reprend la route (ne pas manquer l’expo sur la « Beat Generation » au Centre Pompidou), et samedi matin (25 juin) ce sera le départ : horizon ==========> le Canal Saint-Martin, un océan limité, rectangulaire, guidé dans un sarcophage interminable de béton, mais quand même avec des mouettes qui le survolent et manifestent leur joie de vivre permanente.
(toutes ces photos, prises vendredi dernier, sont agrandissables.)
[ ☛ à suivre ]