(photo prise à Paris le 3 décembre. Cliquer pour agrandir.)
Le ciel bleu avale sans relâche
des avions pacifiques ils ne se
dirigent pas vers Alep ailleurs
les enfants regardent traces et
liserés blancs au-dessus de cet
horizon défini les ruines aussi
barrent l’espace un missile œil
zèbre la rétine crépusculaire à
son étincelle ici on respire le
parfum des particules primaires
nos problèmes sont différents ô
il faut les sérier avec quelque
peu de sérieux bombardements de
feu ou de paroles vaines en fin
de compte décidez pour le fléau
choisissez votre camp désastres
ou cadastres mutilations ou des
espoirs retrouvés l’azur assure
l’avenir radieux ou contaminé à
l’avance déchets enfouis écoute
chanter la radioactivité par le
groupe Kraftwerk le nuage d’une
nouvelle catastrophe Tchernobyl
hante mais Bachar El Assad sans
remords se fout des cadavres et
du passé Poutine ne voit pas la
différence entre la Syrie et la
ville de Grozny vibrations dans
les murs tremblement de ciel et
barils de chlore fournaise dans
les bronches yeux éclatés alors
qu’à Paris on croit combattre à
partir des pair impair et passe
grâce à la circulation alternée
un cataplasme fumeux contre cet
autre cataclysme épinard Popeye