Il y a déjà un certain temps, j’avais ouvert cette boutique à l’enseigne engageante : Décor Style. Je lui avais même ajouté une touche d’exotisme, pensant ainsi attirer le chaland qui passe (il y en a un certain nombre dans le coin).
Et puis, vous le savez comme moi, les affaires sont maintenant très difficiles, sauf dans le domaine des costumes en tous genres.
Et alors ?
J’ai fini par fermer définitivement la devanture, j’ai baissé une fois pour toutes le rideau de fer. Les gens ne se préoccupent plus de l’apparence ou de la toile de fond, même si Léo Ferré chantait innocemment ce vers d’un poème : « Tout est affaire de décor », d’après Aragon.
Si j’essaie d’analyser le fiasco immobilier, je pense que j’ai dû être capturé – comme dans la broderie invisible d’une araignée cachée – par la poésie secrète du lieu où je m’étais installé : « rue de la Grange-aux-Belles », Paris, 10e.
Mais le magasin situé juste en face, que j’ai pu racheter juste quand il le fallait, pourquoi ne marcherait-il pas mieux ?
Le principal, c’est d’être en accord avec un certain livre dont le titre était annoncé tout de go (un jeu) comme un Traité du style (Gallimard, 1928).
(photos prises à Paris, le 16 mars. Cliquer pour agrandir.)
(Léo Ferré, Est-ce ainsi que les hommes vivent ?)
souhaite donc meilleur sort à la nouvelle boutique
@ brigetoun : elles vont, elles viennent… 🙂
Passer du flou à la clarté, en affichant une devanture, ce serait une prouesse. Et peut-être qu’ainsi les hommes n’auraient pas l’impression d’être dupés en permanence…
@ gballand : le commerce n’est pas toujours net ! 🙂
Vous savez faire beaucoup de choses…
@ Domi Amouroux : Il faut savoir se diversifier… 🙂
Je suis bien d’accord. Pour moi, ce qui manque un peu, c’est le temps…
@ Domi Amouroux : la simple imagination ne dévore pas les heures. 🙂 D.H.
en lisant ce titre, j’ai tout de suite pensé à cette chanson admirable de Ferré
@ les cafards : c’était un indice… 🙂
Les photos, très cinématographiques, Sautet,
@ annaurlivernenghi : j’ai hésité à mettre la première, ratée, mais cela faisait plus contraste avec les deux autres… 🙂
Oui, bonne décision, d’autant qu’à la troisième c’est le cycliste qui est flouté par sa vitesse de passage.
@ Francesca : je voulais me contenter de faire un truc sur « la mise au point », exemples à l’appui, mais j’ai été entraîné dans cette mini-histoire presque malgré moi ! 🙂
ma préférée,
@ annaurlivernenghi : pour Léo Ferré, on peut même en avoir plusieurs ! 🙂
La calligraphie chinoise est très belle. Aragon, toujours un plaisir et son histoire familiale si singulière.
@ Godart : j’ai sauté un peu du coq à l’âne (le premier terme de la comparaison est seul valable…). 🙂
L’imposte en forme de toile d’araignée aura peut-être découragé le chaland, désormais intoxiqué à la lecture de Que choisir, ou 70 millions de consommateurs ?
@ Dom A : depuis l’époque de Jacques Dutronc, le nombre de Chinois a franchi allègrement le milliard ! 🙂
Un vieux truc infaillible, pour attirer les belles depuis leur grange jusqu’au magasin : apposer de grands miroirs sur la devanture…
@ Alex : oui, mais alors on ne voit rien d’autre dans la vitrine… 🙂
De meilleurs yeux que les miens ont-ils pu déchiffrer le nom de l’auteur inspiré de cette jolie vitrine ?
@ Francesca : Si tu agrandis la photo en deux étapes (en cliquant sur la petite croix figurant sur le premier agrandissement), tu verras qu’elle est signée « @yoofukri ».
C’est ce que j’avais « lu » difficilement mais la recherche sur ce nom ne mène à rien.
@ Francesca : c’est peut-être un pseudo (on ne se méfie jamais assez…) ? 😉
Crescendo du crâne du casque et du mannequin
@ colorsandpastels : normal, c’est une rue qui monte et qui va ainsi jusqu’à la place du Colonel-Fabien (siège du Parti communiste), jusqu’en continuant tout droit, après avoir cédé son nom, jusque vers les Buttes-Chaumont… 🙂
J’aime beaucoup la nouvelle boutique ! beaucoup de goût …
Et j’ai la chanson de Ferré dans la tête pour la soirée… 🙂
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@ Celestine : attention à l’addiction qui ferraille ! 🙂