Le ciel était pur, le paon chez lui (pas sur un plateau de télé), les promeneurs tranquilles, l’air doux, le soleil amical : images paisibles du dimanche 21 mai, l’après-midi au parc floral de Paris (Vincennes), alors qu’on apprenait hier matin le dernier attentat, perpétré à Manchester (Royaume-Uni) et revendiqué par « l’État islamique ».
Les paradis terrestres se réduisent : existe-t-il encore un abri face à la barbarie ?
Notre existence est soumise (eh oui…) à la frappe instantanée, inattendue, n’importe où, incompréhensible, de la part – maudite – des terroristes.
Vivre serait donc devenu dorénavant une chance purement aléatoire ?
(toutes les photos sont agrandissables.)
(Maurice Ravel, Pavane pour une infante défunte, Allessandro Crudele)
ça l’a toujours été (une chance purement aléatoire… et l’environnement de nos vies aussi) mais ça nous est rappelé cruellement ces temps ci. Nous reste à nous appliquer à garder, sans naïveté et avec un peu de vigilance, une zone en nous pour goûter plaisirs et cueillir le beau et le bon dans le soleil, les murs ou non et nos semblables (zut !ça a l’air d’un prêche, c’est pourtant l’instinct tout simple.. celui qui permet aux gens de survivre en zone de guerre, de vraie guerre non larvée)
@ brigetoun : oui et c’est aussi ce qu’a dit hier Françoise Nyssen… Sans doute hélas une « habitude » à prendre… 🙂
De la gravité – la pavane – et de la légèreté – l’enfant et le paon – voilà ce que votre billet nous fait retenir de notre vie. Sans doute faut-il trouver une nouvelle boussole pour orienter le monde…
@ gballand : Vous avez raison. Mais je ne crois pas qu’avec ce nouveau Collomb le gouvernement actuel ait parié sur le meilleur navigateur pour les temps difficiles ! 😉
La vie est une chance aléatoire mais avoir le droit de vivre la sienne le devient chaque jour un peu plus dans ce monde où la folie meurtrière a envahi les esprits, occultant le respect même de cette vie. Merci vraiment pour ces images paisibles !
@ mchristinegrimard : là aussi il y avait beaucoup d’enfants… Rétrospectivement… mais arrêtons les idées noires et profitons du soleil !
Merci pour votre promenade rapide dans ce parc. 😉
J’aime bien le cœur ouvert de Monsieur Goudcoff, surtout maintenant
@ colorsandpastels : ce bronze (prémonitoire ?) avait sa place au milieu de la verdure… 🙂
« A cœur ouvert »… beau nom pour cette sculpture pourtant un peu glaçante.
@ Francesca : un signe… 😉 D.H.
Oui cet élan pur une naïveté d’espérance sans catastrophique sans en rajouter encore et encore
@ Arlette A : élan vital… 😉
Belle démarche, par l’écriture, que ce recul par rapport au présent, à l’immédiat, son sourd envoûtement, son voile d’innocence, son abri. Penser devient une épreuve, celle de l’absence, du manque car ailleurs… Merci pour cette fragilité, cette intranquillité, ce recueillement, cette éclosion de la douleur en cette beauté-là.
@ christiane : la nature parle parfois mieux que les mots… Merci. 😉
souvent en été au parc floral des concerts de jazz…
@ PdB : c’est vrai mais j’y vais maintenant peu souvent (programme pas connu), et mes deux enfants ayant dépassé aussi l’âge des échelles de corde ! 🙂
Comment ne pas souscrire à vos propos. Ce parc floral est une merveille et une possibilité pour les Parisiens d’avoir un contact avec l’espace et la nature. Et puis tout l’été ces concerts gratuits en plein-air de jazz et de musique classique.
@ Godart : un havre de paix, un peu encombré le dimanche quand même… 🙂
Le parc floral de Vincennes est une petite merveille de l’art des parcs et jardins, dans l’esprit romantique anglais savamment abndonné et sauvage, mais avec une pointe du goût français versaillais, particulièrement apprécié au printemps où la nature donne son plein d’énergie.
À l’école, nous avions appris qu’il n’y avait pas que les comédies, mais aussi les tragédies. Comme celles de Racine et Molière. On l’avait oublié.
@ Alex : il est vrai que l’on voit plus maintenant de tragédies sur le théâtre… des opérations. 😦
« La tragédie de la vie est en ceci qu’elle transforme la vie en destin ».
Malraux, L’Espoir, 1937.
@ Alex : cette citation est mieux connue que les activités dudit Malraux à Angkor… 🙂
Bien-sûr que les attentats obnubilent notre attention et mobilisent notre attention. Cependant, je n’oublie pas notre caractère éphémère… La mort peut nous saisir à chaque instant. C’est pourquoi, il faut s’efforcer de vivre bien, autant qu’on le peut.
@ paradoxesintemporels : c’est sûr. 🙂