Comme lors d’un arrêt sur image, j’ai retrouvé soudain à Sète une des séquences du premier film d’Agnès Varda, La Pointe courte (1955), ses joutes sur l’eau à partir de barques munies de promontoires supportant les vaillants lanciers lancés les uns contre les autres.
Tournoi de chevaliers modernes, modestes pêcheurs devant Dieu, tournoiement de la caméra dans la mémoire en noir et blanc.
Le soleil s’était décidé à apparaître petit à petit dans l’après-midi du 21 juillet, après une dégustation délicieuse de sardines grillées sur le quai.
Alors, Sète révélait ses charmes, et un bateau de visiteurs voulait même me faire croire que je n’avais pas quitté le canal Saint-Martin à Paris : l’illusion était presque parfaite, comme au cinéma.
(cette photo en cache une autre.)
(toutes les photos sont agrandissables, sauf une.)
(Claude Debussy, Rêverie, par F.-J. Thiollier)
[ ☛ à suivre ]
merveille les joutes et nostalgie de ma pré-adolescence où (importation ou tradition je ne sais) il y avait les mêmes mais en mer devant nos plages du Mourillon à Toulon, la fête
@ brigetoun : en mer, ça devait secouer un peu plus et l’équilibre à garder, avant de se retrouver à la baille, devenait sans doute la grande question ! 🙂
Agnès Varda et cette rêverie de Debussy que j’écoute souvent en boucle pour écrire, vous nous gâtez !
L’eau, qu’elle soit méridionale ou parisienne, attire les hommes leur apportant paix et rêverie, pas seulement au cinéma. Merci pour cela !
@ mchristinegrimard : « L’eau et les rêves », comme écrirait Bachelard…
Mais la rêverie, sur les hauts de Sète, semble éternelle, et il faut bien redescendre sur terre ! 😉
Quelle gaité que ces couleurs, même sous un ciel nuageux, mais le stupide veau marin (4) aussi haut que les petites maisons du port n’a rien à faire là.
On aimerait mieux déchiffrer la légende occitane de « l’ajustaire » (8) qui arbitre les joutes mais elle s’efface.
@ Frnacesca : le petit « veau marin » doit appartenir à un cousin du milliardaire Bernard Arnault (qui peine à amarrer son monstre nautique à Saint-Tropez).
Ici, à Sète, on dira que c’est le vent marin qui efface les inscriptions… 😉
« Le nom de la ville de Sète apparaît anciennement chez :
Ptolémée (Géographie II.10.2.) : Σήτιον ὄρος ;
Avienus (Ora maritima) : Setius… mons ;
le cartulaire d’Aniane : fiscum… qui nuncupatur Sita. » (Wikipédia)
@ Alex : oui. 🙂
Rude confrontation de l’art contemporain et des bateauxramas….(belle idée cette photo cachée qui incite/invite à regarder derrière l’image). Qui sortira gagnant de la joute, je ne sais pas… qui en sortira grandi ? ni l’un ni l’autre !
et je ne résiste pas à ce titre improbable et douteux : « le club des cinq à Sète » !
@ carnetsparesseux : la photo cachée, c’est un test pour savoir si quelqu’un va l’ouvrir : vous avez gagné (et en cinq Sète !)… 😉
Ce que cette pierre se délave vite. Elle prend l’aspect pierres gravées antiques. Jean-François Lamour pour l’éternité
@ colorsandpastels : la restauration (des monuments), Sète ici un problème ! 😉
Quel cadeau cette musique, je l’ai tant écouté adolescente pour calmer les bobos. Elle fait toujours rêver un monde meilleur.
@ Aurélie Bea : Debussy dépasse les pharmacies… 😉
On se fait une ligne ?! Vers plus partition. 😄
@ Aurelie Bea : il suffit de déchiffrer… 😉
Et décomposer.
@ Aurélie : en marquant de temps en temps une pause. 😉