(Paris, gifs du 25.11. Agrandir.)
L’avantage d’une exposition comme celle consacrée en ce moment (depuis le 4 octobre de cette année jusqu’au 29 janvier 2018) à André Derain au Centre Pompidou, c’est qu’elle reste à une dimension « humaine » et ne crée pas un serpent – un boa urbain – de centaines de visiteurs descendant à petits pas du sommet du parvis vers l’entrée vitrée du musée.
Si, en plus, on a décidé d’y aller un soir à 19 heures, c’est pratiquement le paradis car les salles sont calmes et peu encombrées d’amateurs de tableaux (et aussi de photographies, céramiques, sculptures, etc.).
Derain est à la charnière du « fauvisme », il s’approche du cubisme (il côtoya Matisse et Picasso) puis naviguera ensuite dans un « espace » plus classique, comme s’il avait entrevu des univers peut-être éloignés de lui ou trop risqués quelque part.
La présentation de ses œuvres (soixante-dix peintures), resserrée sur la période dite de « la décennie radicale » (1904-1914), est sensationnelle par l’audace qu’elle déploie, la fulgurance des couleurs, l’approche originale des sujets (paysages de Collioure, de Cassis, vues de Londres, portraits…) et le mouvement de la recherche et de la création qui les travaille, aboutissant à ce « réalisme magique » qui retint notamment l’attention d’André Breton.
(photos : cliquer pour agrandir)
[ ☛ à suivre ]
Matisse semble très étonné (ou choqué..) par l’allure et la monochromie de son jeune visiteur sur la dernière photo !
Merci pour nous emmener à cette exposition.
@ mchristinegrimard : Oui, un étonnement sans doute partagé (miroir ou autoportrait ?) 😉
notons [j’allais dire « Amélie, notons » mais bon, la rentrée littéraire est très passée….] que le jeune visiteur regarde l’arrière du tableau, de biais, à travers le mur, ce qui est une démarche résolument contemporaine. L’hypothèse qu’il regarde autre chose, sans pouvoir être écarté d’emblée, ouvrirait trop de pistes de réflexions et de voies d’analyse connexes pour qu’on puisse sérieusement la retenir plus de douze secondes.
@ carnetsparesseux : la dernière hypothèse est probable mais l’ambiguïté de la direction du regard laisse justement imaginer non seulement celle décrite par @ mchristinegrimard mais d’autres laissées aussi à l’improbable photographique ! D.H. 🙂
belle introduction nocturne, beau marin ou similaire à la fin pour nous donner envie – vais attendre avec impatience les 2/3 et suivant
@ brigetoun : j’ai rajouté la troisième photo avant la fin, qui ne s’était pas « encadrée » au bon endroit… 🙂
Dernière photo, le peintre à la barbe rousse sur fond rouge – j’adore ! Merci DH.
@ Alex : il y a du « fauve », ici ! 🙂
…portrait d’Henri Matisse.
@ Alex : oui, et sans doute ressemblant par certains côtés… 🙂
Merci pour la visite! On attend la suite 🙂
@ Anceau : encore vingt photos et ce sera terminé… 🙂
gifs magnifiques (on ira voir l’expo, oui)
@ PdB : ce travelling ne peut être manqué mais je ne l’avais jamais fait en gifs…
Et une expo qui ne prend pas la tête ! 🙂
Woooooaaaaah trop jaloooooooooouuuuuuse !!!! merci pour cette visite !
@ colorsandpastels : vous allez souffrir encore pendant deux jours ! 😉
Miroitement tubulaire, cette longue chenille à la nuit tombée nous laisse toujours baba. Si elle nous avale, pas de souci, ses entrailles recèlent de tels trésors artistiques.
@ Godart : rendre tous les jours hommage à (Renzo) Piano et à (Richard) Rogers… 🙂
Merci de cette visite avec Derain, je ne connais que malheureusement que Collioure !!! et cet immense centre Georges Pompidou !!! Merci du partage.
@ alarpad2 : j’y suis passé plusieurs fois… mais je ne connaissais pas alors ces tableaux de Derain ! 🙂
Merci de ces photos ! J’en ai pris une cinquantaine que je n’ai même pas encore classées correctement depuis ma visite du 10 novembre…
@ Francesca : si tu en avais pris soixante-dix, tu aurais la collection complète de ses peintures de la période ! 😉
Merci Derain pour le régal !
@ Eymery : il revient encore pendant deux jours… 🙂
[…] rencontre permise par le partage de Dominique Hasselmann qui propose depuis avant hier le partage de sa visite attentive de l’exposition André Derain au Centre […]