Archives du 07/03/2018

Au loin, très loin, la guerre « marsienne »… [2/2]

Juste de l’autre côté du pont tournant, un café dénommé « caoua » (amusant !) a pris la place de celui qui était intégré, par l’esthétique du passé, au carrefour du quai de Jemmapes et du pont de la rue de la Grange-aux-Belles – il faudrait peut-être aussi changer le nom « sexiste » de cette voie ? – et la façade refaite de l’Hôtel du Nord, transformé depuis belle lurette en restaurant, essaie de ne pas se faire remarquer.

Je repense pourtant à une phrase d’André Breton : «  Je n’ai jamais été porté que vers ce qui ne se tenait pas à carreau ». (1)

Le soleil a repris ses aises, les embarras automobiles sont renvoyés à La Bruyère par Laurent Joffrin. Marchons donc ou trottinons sur les berges de la Seine qui a retrouvé son lit et espérons découvrir un jour dans les autobus de larges compartiments pour empiler quelques achats encombrant faits au BHV ou chez Leroy-Merlin.

La vie parisienne est pourtant belle : ici, aucun bombardement annoncé, mais Bachar el-Assad peut se livrer là-bas à celui de ses déclarations sans contradicteurs et de ses actes barbares impunis. La Syrie est un havre de paix et sans embouteillages manifestes, excepté celui du chlore, comme osent le prétendre quelques mauvaises langues.

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(1) André Breton, Signe ascendant, Gallimard 1949, « Poésie Gallimard » 1969, Pleine Marge, 1940 (page 30).

 (photos : cliquer pour agrandir.)

(Count Basie, Splanky)

[ ☛ FIN ]

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