Soudain, j’ai retrouvé, grâce à mon nouveau vélo acheté le 27 juin dernier, les si paisibles paysages du canal de l’Ourcq et surtout la sensation de ce qu’est la machine humaine, les jambes faisant fonction de bielles (non, je ne fais pas le Tour de France, ma bicyclette ne cache pas une « aide » électrique, et je n’absorbe pas de produits dopants même si je ne risque aucun contrôle, en principe !), et celles-ci tournent régulièrement, comme au temps de la traction ferroviaire à vapeur – revu hier soir et nuit sur Arte l’indéfinissable Shoah de Claude Lanzmann et la locomotive qui crache cette fumée historiquement prémonitoire en se dirigeant vers Treblinka – et puis le canal à droite à l’aller qui ressemble à un guide d’eau, à un accompagnateur immobile mais qui suit les moustiques sur deux roues, les joggeurs et joggueuses alertes, ou même des promeneurs sans aucun accessoire.
Après Les Grands Moulins de Pantin, sans pousser sur les pédales jusqu’à Meaux (d’où l’on pourrait revenir en train à Paris), on respire mieux, on n’est plus « enfariné » par la pollution habituelle, c’est la campagne, elle existe encore, incroyable !
(Ces photos, prises le 3 juillet, sont agrandissables.)
[ ☛ à suivre ]
On dirait des images de Star Wars sous le pont !
@ colorsandpastels : stars peu connues, « underground »… 🙂
Dans mon enfance, chez mon arrière grand-mère, existait encore le petit train à vapeur reliant Albi à Montauban, qui passait 6 fois par jour, lequel a été bien sûr supprimé malgré son utilité.
Ce train était à vapeur, comme dans les westerns, on était vite couvert de poussière noire de charbon, surtout si on mettait le nez à la fenêtre, très inconfortable, on était secoué comme des sacs de pommes de terre, très lent, mais très convivial, car tous les usagers qui montaient ou descendaient se connaissaient ou bien étaient vaguement apparentés.
@ Alex : Ces trains « à petite vitesse » (APV) ont leur avenir derrière eux, sauf résistance(s) locale(s)… 🙂
oh merci pour cette superbe promenade rafraîchissante… du moins pour nous qui n’avons pas à pédaler
@ brigetoun : pedibus cum jambus… un festival peut se faire à pied ! 🙂
Belle bicyclette, peut-être les pneus un peu trop fins pour les pavés. Et ce bienfaisant canal de l’Ourcq dont les constructions riveraines s’étendent peu à peu. Plaisir incontestable de la petite reine avec le sentiment au delà de la découverte du paysage, le sentiment avéré de se faire du bien.
@ Godart : il y a très peu de pavé, juste vers la Géode, après c’est un chemin bitumé sans problème (ce n’est pas « l’enfer du Nord » !)… 🙂
Qui voudrait vendre
la peau de l’Ourcq ?
– peau d’eau huileuse
à fond de vase tendre,
enbijoutée de pavés débonnaires et d’herbes folles
embracelée de poutrelles d’acier boulonnées
et ridulée de l’onde d’une péniche impériale…
Qui voudrait vendre
la peau de l’Ourcq ?
en tous cas, si la péniche se veut impériale, la petite reine est souveraine pour faire la bielle gambette !
@ carnetsparesseux : merci pour cette ode cycliste et si « bielle » !!! 🙂
Mieux respirer, ne plus être « enfariné », je vous envie car il me faut attendre un peu. Bon voyage sur ce magnifique compagnon.
@ gballand : merci !
Et bon rétablissement après votre chute malencontreuse de vélo (je m’étais acheté un casque, il possède même un clignotant sur sa face arrière, on n’est jamais trop prudent !)… 🙂
oui, bon voyage (surtout avec la trompette dont tu l’as paré je crois bien) – ne force pas trop quand même (magnifique Take ten – extra pour un lundi en tout cas…)
@ Pdb : « Take Ten », peu connu par rapport au « Take Five » du hit parade, c’était aussi pour annoncer le nombre de photos (je me limite dans ce domaine)… 🙂
Tant mieux, les pavés sont mieux taillés que ceux de « l’enfer du Nord » ! (« l’enfer des Hauts-de-France » ?) 🙂
@ Dominique AUTROU : oui, il y en a très peu, le reste est tout à fait adapté à la roulette russe… 🙂
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