Jeudi 19, Avignon, juste un jour : un peu de théâtre (deux représentations) et un bain chaud dans les rues affichées de toutes sortes.
D’abord à 14 h 45, Molly B., reprise d’une partie du monologue célèbre d’Ulysse de James Joyce, durée une heure dans la très petite salle de la Maison de la Poésie. Mais manque de mise en scène et monotonie des phrases enfilées par l’actrice, comme si le texte avait perdu de sa force ou la traduction « modernisée » faisait barrage à ce qu’il avait pu avoir de choquant à l’époque (1922).
Et puis, à 18 heures, dans la grande salle de La Fabrica aux gradins peu confortables, le capharnaüm d’Articque d’Anne-Cécile Vandalem, avec vidéo ininterrompue : on a l’impression d’assister, à cause du grand écran, à un film de SF – l’action se passe en 2025 au Groënland quand les Inuits sont chassés de leurs terres et que le « réchauffement climatique » fait son œuvre accélérée.
Deux heures dix après (le spectacle a démarré avec vingt minutes de retard), on en sort plutôt « lessivés » par les tirs de pistolet, les coups de grosse caisse – orchestre de trois musiciens sur scène, l’intrication de la vidéo « live » avec les acteurs qui en font des tonnes, à l’image de l’ours polaire… – Brigitte Célérier a écrit sur son blog un compte rendu de cette plongée assez foutraque et interminable, on peut s’y reporter.
Et enfin le pont de l’Europe sur le Rhône avec le soleil droit dans les yeux pour retrouver Uzès, étrangement calme le soir à 21 heures. Un théâtre de verdure, un havre de culture : une petite foule se presse sur les marches de la cathédrale pour un concert de musique nocturne.
(la photo ci-dessus est un paravent pour une autre. Cliquer.)
(la photo ci-dessus en dissimule une autre.)
(les photos, sauf exceptions, sont agrandissables.)
(Miles Davis, Time After Time)
[ ☛ à suivre ]
pour Molly j’en avais bien peur…. curieusement ai constaté que les « textes » dans les trois lieux qui ne faisaient que ça étaient souvent assez mal servis
pour Arctique pour moi l’impression à distance est de plus en plus favorable (chacun son goût, j’ai une amie avignonnaise qui peut être sûre qu’elle n’aimera pas ce que j’aime et vice versa)
@ brigetoun : oui, ça m’a laissé plutôt de glace, Articque… 🙂
Quand les esprits se rencontrent à Avignon…
@ colorsandpastels : il était impossible ce jour-là que nous nous rencontrions « en vrai »… 🙂
Rendez vous des rencontres ..amusant
@ Arlette : j’ai imaginé (tout en regardant souvent ma montre) où avait pu être assise brigetoun dans cette salle en pente… 🙂
Personne n’a écouté Jeanne Moreau à la Maison Jean Vilar ?
@ Francesca : elle s’était fait porter pâle. 🙂
« Le monologue ou soliloque de Molly Bloom est un monologue intérieur fait par le personnage de Molly Bloom à la fin d’Ulysse, le roman de James Joyce paru à compter de 1918. Long de 69 pages mais découpé en seulement huit paragraphes sans ponctuation, il est considéré comme l’un des tours de force de l’œuvre[réf. nécessaire] et finalement de la littérature européenne[réf. nécessaire]. »
Wikipedia
…pour ceux dont l’anglais est la langue maternelle, la prose de James Joyce est déjà difficile à comprendre, alors avec une traduction…
@ Alex : mais ce n’est rien par rapport à Finnegans Wake ! 🙂
J’ai comme l’impression que cela fait déjà belle lurette que le pont d’Avignon a été vendu…
@ Nicolas Bleusher : mais les acheteurs se seraient fait avoir, dit-on… 😉
(cette trompette bouchée, quand même, on ne s’en lasse pas)
@ PdB : il faut toujours en reprendre une lampée… 🙂
Merci pour la visite et la musique de Miles Davis
@ mchristinegrimard : c’était un peu « In The Heat of the Day », c’est pourquoi Miles rafraîchit ! 😉