J’étais déjà passé à plusieurs reprises devant ce bâtiment et j’avais pensé qu’il s’agissait d’une sorte d’usine plus ou moins désaffectée. Le matin du 26 juillet (on progresse !), je me décidai à pénétrer dans la cour et je découvris alors qu’il s’agissait de la bibliothèque de l’Université de Cambridge dont la tour centrale se dressait comme une immense étagère verticale.
Comme je gravissais les marches, je m’aperçus qu’il se tenait là une exposition (gratuite) sur les origines de l’édifice, j’en parcourus alors les quelques salles du rez-de-chaussée dont l’une montrait sous vitrines certains livres « interdits » dont le célèbre Mémoires de Fanny Hill, femme de plaisir (Londres, 1749) de John Cleland, ouvrage de catégorie « infernale » désormais en accès libre sans autre précaution.
Le puritanisme anglais présentait un intérêt : rendre encore plus intéressante, à cause de sa barrière moralisatrice, une littérature considérée à l’époque comme « de seconde main » (si j’ose dire) et devant être dissimulée aux yeux d’un grand nombre de lecteurs innocents.
Satisfait de ma visite, j’empruntai à nouveau le petit chemin ombragé et rafraîchissant surplombé par cette étrange et romanesque « watch tower » (achevée en 1934).
(Tolkien, Cards, London 1977.)
(toutes les photos sont agrandissables.)
(Orlando Gibbons, Cries of London)
[ ☛ à suivre ]
où je découvre que dan cette ville de savoir la bibliothèque a un enfer
@ brigetoun : c’est donc une « vraie » bibliothèque ! 🙂
Vous ne vous déplacez pas pour rien!
Bravo !
@ tartaglia : un pur hasard, elle était sur mon chemin quotidien… 🙂
Où l’on découvre que derrières les murs les plus austères, se cache une littérature plus « légère » toute de dentelles dévêtue… Pour qui sait regarder comme vous le faites !
@ mchristinegrimard : je n’ai pu hélas monter au sommet, réservé aux chercheurs et étudiants… 🙂
l’enfer est parfois en haut
@ Christine Simon : je pensais naïvement qu’en haut était plutôt le paradis, ou le « septième ciel » selon les préférences de chacun !
Une longue promenade – intérieure et extérieure – que la vôtre dans cette ville de Cambridge où il fait si bon vivre.
@ gballand : la durée de la promenade est singulièrement augmentée ici… magie du retour en photos ou images animées… 🙂
Le problème de toutes les bibliothèques du monde reste le choix des livres, depuis Gutemberg.
Dans celle de Cambridge, vous avez dû voir en évidence les revues d’écologie.
Alexandre le Grand commençait toujours par fonder une bibliothèque.
(Je me demande où est passé Alexandre le Petit)
@ Alex : je n’ai vu que l’expo et non tous les rayonnages de cette immense bibliothèque.
« Alexandre le petit », c’est sans doute Benalla… 🙂
Tous ces mauvais élèves lumineux…
« Fondée par lettres patentes accordées par Henri VIII en 1534, Cambridge University Press est le plus vieil éditeur de livres en activité dans le monde.
La maison a publié son premier livre en 1584 et a sorti au moins un livre par année depuis. C’est à la fois une maison d’édition universitaire et l’imprimeur des documents officiels de l’université de Cambridge. »
Wikipedia
@ Alex : Wikipédia est aussi une bonne bibliothèque (à vocation encyclopédique)… 🙂
Cette ville calme et lisse mėnage décidément de belles surprises pour les curieux !
@ Francesca : « curiosa » disent les spécialistes… 🙂
voix de têtes, voix nasillardes ou « palatales », drôles, les chanteurs
@ Christine Simon : oui, imitation des cris des commerçants de la rue… 🙂
@ Christine Simon : il peut aspirer (ou inspirer) ! 🙂
Une bibliothèque de 7 millions de volumes ! De quoi faire rêver une ancienne bibliothécaire… Et avec une bible de Gutenberg, premier livre imprimé en Europe.
@ Domi Amouroux : une « mine » à ciel ouvert… 🙂
The liar… mensonges, mensonges, tellement British !
@ Désormière : A taste of Brexit !… 🙂