Ce n’était pas la première fois : aller à la recherche de Chartres (Eure-et-Loir).
Le panneau indicateur sur l’A11, « sortie Illiers », me rappelle d’ailleurs forcément des souvenirs.
Notre GPS Waze, pour un parcours de 90 km en voiture, indique quand même 1 heure 17 depuis Paris ; c’est vrai qu’il y a une gare là-bas mais il faudrait partir depuis celle de Montparnasse, et puisque la permission de rouler avec notre Renault nous est encore donnée… On arrivera pourtant à l’horaire pile : 12:30, le mardi 2 janvier.
Après le déjeuner dans un restaurant assez fabuleux, nous nous dirigeons vers la cathédrale, tout en passant par la place Jean Moulin (résistant connu, dessinateur méconnu), « sa » préfecture – où il travaillera de janvier 1939 à novembre 1940 – est juste à côté, on peut trouver aussi un collège à son nom et un monument lui rendant hommage.
La cathédrale s’élance au loin, une partie de la façade est plus claire que le reste et les tours mais l’intérieur est en cours de ravalement. Grande saison du blanc !
L’extraordinaire labyrinthe du sol pavé, datant de la construction vers 1200-1300, ressemble à une énigme ludique, même en ces lieux sacrés : hélas, les chaises des fidèles et leur concaténation empêchent le « pèlerin » de passage d’emprunter réellement cet itinéraire (261, 55 mètres de longueur) presque « borgésien », sauf chaque vendredi, du Carême à la Pentecôte.
(photos : cliquer pour agrandir.)
[ ☛ à suivre ]
Métronomiques 
et je découvre que Jean Moulin était aussi dessinateur (j’attends les vitraux)
@ brigetoun : et illustrateur (il le fut aussi pour l’Histoire par son engagement politique). 😉
Le labyrinthe infréquentable de la cathédrale blancheur Persil signale clairement que Chartres se sait hors d’atteinte du monde usuel, planqué dans ses blés ogéïmisés : le maire l’assume.
et ses habitants (enfin, certains) ont compris qu’ils étaient, pour le bien comme pour le pire, hors des mortelles contingences.
🙂
@ carnets paresseux :
– Le maire (ancien député élu avec le soutien du FN) Jean-PIerre Gorges préfère sans doute les services tous azimuts de la Banque postale (grâce à son bâtiment remarquable d’où De Gaulle s’adressa à la population en 1944 peu avant la libération de Paris) – même avec ses retards rivalisant avec ceux de la SNCF – à l’envoi de colis par une boîte peut-être plus efficace avec 2 000 emplois (certes mal payés) à la clé.
– Merci pour le clip (votre second lien), pas vraiment « promotionnel » pour la ville et dont le maire a dû faire des… gorges chaudes ! 🙂
Autrefois, le train pour la Bretagne passait sous la cathédrale, et depuis la fenêtre on apercevait brièvement les flèches rougies dans le noir, rendues obliques par la vitesse effarante du train de nuit Corail dans la grande courbe avalée de la gare, un peu comme sur ta photo mais de plus bas et de plus loin encore.
@ Dominique AUTROU : Hélas, les trains de nuit se raréfient mais la couleur corail tient le coup… 🙂
il y a une belle librairie dans cette ville-là (l’Esperluète, je me permets d’en faire promotion : c’est un ami qui la tient – comme on dit)
@ PdB : je la connais de nom mais n’ai pas eu le temps d’y passer (par contre, j’ai bien connu l’esperluette de France Télécom !)… 🙂
Les pavés de Chartres cachent-ils aussi la plage?
@ colorsandpastels : on n’ose pas les soulever vu leur beauté… 🙂
Le labyrinthe a existé dans toutes les civilisations et sur tous les continents. Il est le pendant de l’entrelac mais en forme géométrique.
Chacun l’interprète à sa manière.
Je lui trouve un aspect ludique, jeu d’enfant. Un sourire dans l’austérité d’une cathédrale.
@ Alex : comme, je ne sais plus où, la statue du Christ en croix qui rit… 🙂
Vu la luminosité actuelle, les photos en couleur se rapprochent fortement de celles en noir et blanc.
@ Godart : L’hiver permet de faire des économies colorées. 😉
Merci pour ces jolies photos et pour la balade.
[Labyrinthe piétiné … mais façade – à ce jour – hors d’atteinte (sourire)²
J’ai pensé aux beaux dessins de Julien Champagne dans le « Mystères des Cathédrales »]
@ Aunryz : merci pour votre renvoi vers Julien Champagne : il est vrai que ses dessins sont d’une netteté quasi photographique ! 🙂
On pense bien connaître un lieu mais on en découvre encore et encore… Merci !
@ Francesca : question d’angle… 🙂