(Paris, canal Saint-Martin, 10e, 28/12. Cliquer pour agrandir.)
Dans l’enchâssement des tirs
sous les nuages indistincts
d’une météo lacrymo
l’année du pouvoir
s’est essuyée
sur les opinions exprimées
criées sanglotées
retrait de la réforme
des retraites traîtres
justice égalité gommées
comme dans l’empire décadent
d’un roi perdu en son palais
bunker doré hanté par sa camarilla
des servants courbés
d’énarques patraques
de sbires béni-oui-oui
mais les bourrasques du changement
emporteront le soi-disant
« nouveau monde »
rafiot percé des ambitions
personnelles
et des affaires louches
mémoire oublieuse ou captieuse
sans aucun complexe
des avancées sociales
et républicaines
le peuple souffre et pleure
les éborgnés découvrent l’horizon
rétréci de moitié
par une frange de police sans foi ni loi
les métros grincent
les trains gémissent
les vélos se déchaînent
les trottinettes se déglinguent
les passants imitent Giacometti
dans le ciel la circulation
n’est pas encore réglementée
pour les rares oiseaux qui volent toujours
librement
il est temps de bazarder
le cénacle élyséen
ce bric-à-brac prétentieux
de petits marquis libéraux
on va commencer par les prochaines
élections
le reste devrait suivre
comme une cascade sèche
inextinguible
de dominos à points
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Ce soir, à minuit pile, voici les vœux (non télévisés) de Métronomiques adressés à toutes ses lectrices et lecteurs : très belle année 2020, joie, bonheur, santé, rencontres, douceur, plaisir, découvertes, voyages, amitiés, rires et sourires, création, imagination, arts de toutes sortes, air pur, soleil et vent agréable, plus de paix et moins de violence dans le monde, une politique française faite pour tous (véritablement démocratique), et l’espoir à la boutonnière ! D.H.