(Paris, 25 mars. Cliquer pour agrandir.)
La fumée sort vivement, comme si l’hiver stationnait encore ici (beaucoup d’emplacements libres dans les rues immobiles). Un pigeon fonce vers son tarmac habituel. Cette cheminée guide le chemin de fines particules qui n’encombreront guère l’air ambiant soudain purifié par le « confinement » imposé à la population, phénomène non imaginé par les écolos.
Tout là-haut, les avions ont pratiquement disparu, comme abattus par une DCA dissimulée quelque part. L’aéroport d’Orly ne répond plus, celui de Roissy-Charles de Gaulle balbutie.
Sur le balcon, une branche du laurier se balance mollement et celui-ci deviendra rose bien après le prunus qui s’est déjà élancé, il y a quelques jours, depuis les starting-blocks de la floraison du jardin de l’immeuble.
En faisant le détail, le soleil réchauffe le bâtiment en face mais laisse dans le froid la version picturale de ses colombages : c’est, « en même temps », la confrontation pacifique des deux saisons qui ont mordu, peut-être au grand dam de Vivaldi, l’une sur l’autre.
(Erik Truffaz, Let Me Go, feat. Sophie Hunger)
les avions se font rares et j’ai appris que les prix (surtout Air France) des billets flambent
@ brigetoun : qu’importe, les voyages sont désormais virtuels… 🙂
Heureusement, vous avez un balcon, vous pouvez sortir et voir ce qui se passe dehors…
@ Alex : le balcon est comme la proue d’un navire qui fend les flots du quotidien confiné… 🙂
Belle perspective qui donne une impression de sérénité ambiante.
Il faudrait qu’elle s’installe aussi dans nos cœurs…
@ mchristinegrimard : la fumée est vivante, et on entend des oiseaux maintenant ! 🙂
En ces temps de forte baisse de consommation de pétrole, « L’usine de nuages est en panne. » Un livre pour enfants confinés de 7 à 77 ans.
@ Robert Spire : Sous le masque, on se passe le mot : Il existerait, dit-on, une théorie sur le sujet… 😉
« Let me go » : La complainte des confinés…
@ Jean-Pierre LACOMBE : Of course ! 🙂
La novlangue transforme les barreaux de prison en colombages #jesors #ahnonpeuxpô
@ colorsandpastels : Il existe encore des colombages de la paix, même solidement fixés… 🙂
Tellement fatiguée que rien ne me tente, même pas l’idée d’un voyage…
@ Francesca : ne pas se forcer (pour les voyages plus ou moins lointains, au-delà d’un km, patienter encore quelques mois)… 🙂
La fumée échappe au confinement
allons nous l’envier ?
@ Aunryz : particulièrement, peut-être… 🙂