(Paris, une passerelle du 10e, 12 novembre. Click & Collect.)
Virevoltantes
révoltées
virevoltées
mais tombées
lâchées
précipitées
vers le sol
leurs arbres dépouillés
dénudés
c’est de saison
pas de raison
feuilles au vent mauvais
écrites dans l’air ambiant
nervurées
modifiées
du vert au jaune
de la vie au sépia
photographiées
dans l’album clos
des souvenirs
craquant
sous les pas
en marche réglementée
(The Dave Brubeck Quartet, Golden Brown)
Golden Brown, what else ?
Le rythme, bien sûr, qui nous sépare de la mort.
Et sinon, votre mini Niagara parisien est adorable !
@ lyssamara : Merci pour le « Niagara parisien » : mais ce sont des « imagettes » que le système met au hasard par rapprochement de mots (Gifs, etc.) du « post » du jour, je ne choisis pas ! 🙂
C’est quand même vous qui l’avez filmé cette mini-chute, non ?
Néanmoins j’apprécie votre précision (oui je sais, quasi répétition ici).
🙂
@ lyssamara : Oui ! les « correspondances » trouvées par « l’intelligence artificielle » de WordPress m’amusent ou me surprennent ou me rappellent des souvenirs, c’est rigolo en fait ! 🙂
si belles dans leur mort qu’en ai ramené un petit sac (sélectionnées) avec l’idée d’en faire un collage
@ brigetoun : oui, ou les coller au mur juste sous l’arbre dont elles ont chuté… 😉
oh oui ! (si belles…)
j’aimerai qu’il en soit autant pour moi
mais
(à moins que ce ne soit notre regard qui ne sache voir la beauté dans notre façon à nous de jaunir et de nous flétrir)
@ Aunryz : on deviendrait « jaunes » après « jeunes » ? La mondialisation fait des ravages ! 🙂
Marche réglementée
sur les feuilles séchées !
« Niagara parisien » sur une passerelle
pour donner des ailes
Manque plus que les châtaignes
à déguster en écoutant les jazzmen ! 😉
@ Matatoune : Oui, certainement mieux que les marrons distribués de temps en temps par des policiers hors de contrôle… 😉
révolution sur bloc-notes
@ colorsandpastels : le bloc de glace n’est pas encore arrivé ! 🙂
c’est joli ces feuilles d’or (bis) :°)) (il suffit de passer le pont / c’est tout de suite l’aventure hein…)
@ PdB : ça coûte moins cher que les dorures ravalées – une priorité stratégique – de certains palais ! 🙂
Merci pour ce joli poème auquel Lamartine (L’automne) n’avait pas pensé.
J’ai encore à mon âge presque bi canonique l’envie irrépressible de savater bruyamment dans les feuilles mortes…
@ Francesca : ça démange, c’est une batterie (comme une grosse caisse) à portée des pieds ! 🙂
Beauté sublime des ors de ces feuilles pourtant foulées aux pieds.
@ Alex : elles se tiennent prudemment sur les côtés… 🙂
Très beau. Je n’ai pas oublié que, initialement, les villes furent bâties à la campagne. Il n’est donc pas surprenant qu’un piéton véritable en redécouvre comme des fossiles ! 😉
@ Dominque AUTROU : elles ne sont séparées que par l’épaisseur d’une feuille (de cigarette) – tant qu’il restera des arbres ! 🙂
Pas mieux que Brigetoun
@ Aunryz : 🙂
Une belle montée sur cette passerelle où les feuilles s’unissent aux mots et aux rythmes pour nous faire chantonner dans des couleurs de saison 😉
@ gballand : très courte pourtant… 😉
Sur la passerelle vous avez marché sur de la « tôle à larmes ». (Marche « verlainienne » en cette saison…) 🙂
@ Robert Spire : il y a effectivement des barreaux (ou des « mesures barrières » !)… 🙂