Dans la très grande salle, qui ressemble à une clairière, se trouve en fait la poutre maîtresse de l’exposition Penone puisque l’on y découvre – sous le regard transparent des Yeux fermés à observer de loin – l’installation impressionnante qui lui donne son titre, Sève et pensée, au beau milieu d’autres approches photographiées ou arborées.
Au centre de la pièce, l’immense tracé vert de l’acacia s’entoure des réflexions de l’artiste, l’écriture embrasse naturellement le minéral, devient elle-même feuillages et racines, cette union, cette symbiose semble s’élancer comme par magie de la position horizontale à la verticale et noie sa couleur avec la cime de l’arbre projetée dans le ciel de l’imagination.
Impossible de parcourir toutes ces lignes, ces mots en italien (le manuscrit mesure trente mètres de long !), mais il suffit de regarder la rencontre à la BnF avec Giuseppe Penone au cours de laquelle en sont lus, par le comédien Jacques Bonaffé et l’écrivain Jean-Christophe Bailly, quelques extraits (traduits en français par ce dernier).
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