Dans la très grande salle, qui ressemble à une clairière, se trouve en fait la poutre maîtresse de l’exposition Penone puisque l’on y découvre – sous le regard transparent des Yeux fermés à observer de loin – l’installation impressionnante qui lui donne son titre, Sève et pensée, au beau milieu d’autres approches photographiées ou arborées.
Au centre de la pièce, l’immense tracé vert de l’acacia s’entoure des réflexions de l’artiste, l’écriture embrasse naturellement le minéral, devient elle-même feuillages et racines, cette union, cette symbiose semble s’élancer comme par magie de la position horizontale à la verticale et noie sa couleur avec la cime de l’arbre projetée dans le ciel de l’imagination.
Impossible de parcourir toutes ces lignes, ces mots en italien (le manuscrit mesure trente mètres de long !), mais il suffit de regarder la rencontre à la BnF avec Giuseppe Penone au cours de laquelle en sont lus, par le comédien Jacques Bonaffé et l’écrivain Jean-Christophe Bailly, quelques extraits (traduits en français par ce dernier).
(Agrandir les images.)
[ ☛ à suivre ]
MERCI (décidément un des plus passionnants et grands aujourd’hui, bien évoqués dans vos phrases et photos) et MERCI pour le lien !
@ brigitte celerier : écolo, en plus… 🙂
Oui, merci Dominique pour cet article très bien lu (et plusieurs fois) où l’on continue notre apprentissage de Giuseppe Penone.
Sans compter le lien, une rencontre à la BnF, si espérés par ailleurs.
@ lyssamara : Merci ! Vu trop tard cette intervention, j’aurais aimé entendre Penone de vive voix (mais rattrapage lors de l’émission de Laure Adler sur France Inter mise en lien hier !)… 🙂
Belle exposition mise en valeur par votre texte. Ce long tracé vert me fait penser au tapuscrit long de 36 m de la première version de « Sur la route » de Jack Kerouac vue lors d’une exposition lointaine au Musée des Lettres et Manuscrits.
@ Godart : oui, c’était bd Saint-Germain, je crois, je l’ai vu (question longueur, il y existe aussi le rouleau d’un manuscrit du marquis de Sade). 🙂
les yeux fermés sont aussi mes préférés – magnifiques de côté – comme on le voit un peu – faut les deux… (comme au cinéma) et merci pour le lien, en effet
@ PdB : le marbre de Carrare leur ajoute un caractère immarcescible…, non ? °/°
oui (mais le pointu des épines empêche aussi l’approche) (le marbre m’a fait penser aussi à ce bloc que veut faire déplacer Michel-Ange dans le film de Konchalovski)
@ PdB : pas seulement le pointu des épines, l’aigu des alarmes avec la ligne par terre ! Bloc de marbre de Kontchalovsky, miss Marbre… 🙂
Merci de cette visite prolongée, et augmentée car je n’avais pas tout vu !
@ Francesca : c’est comme pour certains films, une seconde « lecture » s’impose ! 😉
Giuseppe Penone… un écorcé vif. 🙂
@ Robert Spire : Belle formule ! 😉
On en apprend tous les jours, grand merci
@ colorsandpastels : comme sur la palette d’un peintre, les différentes nuances n’attendent que leur harmonisation ! 🎨