Ces couleurs chatoyantes ou pastel permettraient de transmettre le non-dit (ou écrit après coup comme explication) des tableaux vivants, des vitraux transpercés de lumière, des bois peints, ou des statues même immaculées. Elles seraient le vecteur de l’interrogation de ce que la représentation offre et dissimule à la fois : une surface et sa profondeur.
Au musée de Cluny, à nous l’immersion dans un passé soudain « ranimé », avec ses expressions étonnamment frappantes et présentes, ses figures variées d’une contemporéanité sauvegardée ou ressuscitée (la « renaissance » n’est plus désormais, semble-t-il, que politique).
On imagine un grand ministère de la Culture, à l’époque, favorisant ainsi (par le mécénat) ses artistes moyennâgeux en tant que sentinelles d’un présent destiné à se perpétuer farouchement malgré toutes les embûches du temps d’alors.
(« France, 1315-1325. Peinture sur bois (sapin). Provenance : église de Sauvagnat-Sainte-Marthe, Puy-de-Dôme. »)
(« Figure de ressuscitée. Rouen, 3e quart du XVe siècle. Verre blanc, jaune d’argent, grisaille. Provenance : église Saint-Vivien, Rouen, Seine-Maritime. »)
(photos et gif : agrandir.)
[ ☞ à suivre]