C’était comme une petite magie : avec cet appareil pas pareil, regarder la photo exactement comme elle était et serait dans la réalité, au même format (et foin du choix entre vertical et horizontal !), grâce à ce viseur au carré 6 x 6 de l’hypoténuse balayant l’hypothèque de l’indécision.
On pouvait même, si l’envie entomologiste prenait, déverrouiller sa loupe d’un simple clic et pénétrer alors plus avant dans les arcanes de l’image envisagée.
Le « viseur sportif », si un match de foot ou une course cycliste devenaient soudain l’objectif, pouvait même se déplier et le verre dépoli laissait alors place au vent directement dans l’œil.
La petite manivelle (joie de la mécanique) faisait avancer la pellicule jusqu’à l’endroit exact de l’exposition où elle prendrait la lumière du jour, levante, au zénith ou déclinante, et à la vitesse désirée.
(À Paris, photos du 26 avril. Agrandir.)
(Philip Glass, Sonata for violin and piano N°1, transposée pour sax soprano : Amy Dickson)
D.H.
[ ☞ à suivre]
ne tient pas dans la poche… mais quelle merveille (me demande si je saurais m’en servir)
@ brigitte celerier : Vivian Maier y est arrivée facilement, alors (le Rolleiflex est le modèle d’origine)… 😉
c’est un magnolia ? (il est pas mal non plus ) (merci pour cette petite musique de jour…)
@ PdB : à l’époque il attendait l’arrosoir (grande musique toujours, pour moi)… 😉
Pas tout compris dans les explications techniques, mais l’appareil par sa simple beauté redonne à la photo son statut d’art contrairement à notre époque où l’on canarde à tout va.
@ Godart : Il est vrai qu’il faut faire quelques réglages avant chaque photo (ou trouver celui qui passe partout !)… 😉
Superbe post, on regarde ça comme un tableau de maître. Vivian Maier, DH, même combat ❤
@ colorsandpastels : l’occasion de faire sortir le coucou de sa boîte ! 🙂
« C’était comme une petite magie ; regarder exactement la réalité (et foin du choix entre vertical et horizontal !), balayant l’hypothèque de l’indécision. »
Vos mots à l’attention de cet appareil, illustrés par les notes de Glass, donnent furieusement l’envie de jouer avec !
😀
@ lyssamara : c’est vraiment un jouet adorable et j’ai bien l’intention de me racheter une pellicule Kodakrome ou Noir & Blanc 6 x 6… 😉
oh, le charme de la technique apparente et maitrisable ! bon, maîtrisable, même avec un Lubitel je n’ai jamais su associer le réglage et le coup d’oeil qui permettent de réussir une photo 🙂
@ carnetsparesseux : Certes, mais j’ai quand même oublié de parler de la grosse molette de mise au point sur la gauche qui permet de faire des tas d’effets (en conjuguant avec l’ouverture) de mise au point et de profondeur de champ…
Lubitel, oui, je vois, c’est un peu la même famille !!! 😉
Quel bel objet ! Mais seul un photographe tel que toi peut s’en servir avec succès.
@ Francesca : tu ouvres l’ouverture de l’exagération en grand !
C’est vrai pourtant que j’étais content de le retrouver et de le manipuler (même à vide) : pour moi, l’alliance du design et de l’utilité représente souvent une approche de la perfection.
Merci quand même à toi ! 😉 🔲 🟦
Le format carré, avec son exigence, me fait toujours penser au magnifique « Mommy » de Xavier Nolan. Mais là, bien sûr, c’est du cinéma…
@ Dominique AQUTROU : on peut regretter que les cinéastes aient presque tous
abandonné ce format ! 😉