(Paris, 27 novembre. Agrandir.)
Disparus dans le ciel
cumulus accumulés
nimbus désarticulés
tout effacés d’un coup de vent
l’essuie-glace du jour
a envoyé sans barguigner le jet salvateur
on vaporise à-tout-va
le ciel peut être tendre
comme la nuit
symphonie des regrets amers
et des balles ô perdues
ce serait un véritable coup de wasssingue
des occasions manquées
à la ducasse de Lucien Suel
le temps dément la météo
les cœurs purs respirent du carbone
quand les os blanchissent à l’aube
devant le mur des fusillés pour l’exemple
la pluie se remplit dans des bassines assassines
leur gouverne répond aux abonnés absents de « l’écoterrorisme »
nuages de perlimpinpin
répandus depuis l’Élysée
au perron petit patapon
d’un président-roi remis sur le trône malgré 1789
par bonheur l’espace au-dessus de nos têtes
libère à sa façon l’horizon indépassable
de nos désirs célestes
même si un tant soit peu extravagants
D.H.
Les bassines assassines
Les nuages de perlimpinpin
Le perron petit patapon
Sourire matinal lorsque vous vous jouez des mots
@mchristinegrimard : Merci ! Et même les Chinois révoltés s’exercent aux jeux de mots !… 🙂
Oh tout ce que votre poème charroie Dominique
Restent nos désirs célestes…
@ Brigitte Celerier : ceux-là échappent à tout confinement, sous une forme ou sous une autre… 😉
🙂
Sacré Lulu, avec Arnaud, il forme un duo de choc. S’y ajoute Dominique et notre mélancolie peut s’enfuir en courant !
😄
@ lyssamara : Arnaud ?… 😉
Arnaud Mirland, le copain guitariste qui l’accompagne 🙂
@ lyssamara : Ah, OK, merci ! 🙂
Un variant contagieux de la « Théorie des orages ». Magnifique.😉
@ Robert Spire : pas lu donc indemne ! 🙂
Jolie utilisation poétique du parler des Flandres, chacun voyant l’eau du ciel à sa façon.
@ maudsebier : Lucien Suel est un philologue ! 😉
Bonheur de retrouver le soleil inattendu
@ Francesca : la météo est une distributrice – parfois fantasque – de petits ou grands cadeaux… 🙂
jamais un coup d’essuie glace
n’abolira
la pluie
(mais l’essuie-glace comme métaphore du matin (et, partant, du savoir qui dissipe les brumes de l’ignorance, c’est une belle trouvaille qui renouvelle la lyre pouêtique)
et la photo est magnifique !