Il est possible de faire dire, ou avouer, ce que l’on veut, ou désire, à une image, à un instantané photographique (moment saisi dans sa fugacité, immobilisé dans son élan ou son ataraxie), l’interprétation est laissée libre : mouvements, couleurs, cadrage, surprise ou banalité apparente. L’absence de légende sous une photo ou un gif permet alors de débrider le cours du regard.
En voici, sur un coup de dés, trois exemples. Le jeu se pratique dans la rue, comme aussi ailleurs, bien entendu.
(Paris, 31 janvier, rue du Faubourg-du-Temple, 10e, 11:53.)
(idem, 11:56.)
(Idem, quai de Valmy, 11:59. Agrandir les images.)
D.H.
des rayons à la coiffe au vélo en mouvement ou non
@ brigitte celerier : les rayons ne mentent-ils pas ?… 🙂
🙂
Excellent !
Belle journée
@ patrickl7 : merci ! 😉
Vous aurez ici beaucoup d’interprétations différentes. Beaux portraits retenus par votre œil aiguisé !
@ mchristinegrimard : Merci… pour l’instant, elles sont transparentes ! 😉
j’aime bien la fille en arrière-plan sur son cheval de fer qui consulte son téléphone sur la première image
@ PdB : le téléphone à vélo a remplacé la sonnette… 😉
paresseux, je tente une seule légende pour les trois images : « vélo partout, tricycle nul part ! »
moralité : jamais un coup de dé n’abolira l’instant.
@ carnetsparesseux : le dé dit au tricycle (fleur ici absente du pavé) : « Amen » ! 0-0
L’œil s’active: de l’ample au détail, du dépaysement au quotidien, de la couleur au noir, du décor à la vie. Le regard cherche des points communs entre les trois images : vélos à l’arrêt, mobiles, suspendus ; mouvement des personnes sur fond figé. Avec Paul Desmond comme lien.
@ maudsebier : je recommande, une fois encore, le livre indispensable d’Alain Gerber 🎷 Paul Desmond et le côté féminin du monde 🎷 (Livre de poche, 2009).
« On parle souvent de « l’ombre d’un doute ». Mais le doute est l’ombre, salutaire, jetée sur des évidences trop aveuglantes. »
(J. M. Lévy-Leblond)
@ Robert Spire : je ne… doute pas que ce grand chercheur et philosophe soit resté un amateur de Sir Alfred… 😉
pour la troisième photo je propose un titre : « La fête est finie ».
@ Désormière : oui, merci ! (ou : « La roue ne tourne plus »…) 😉
Je retiens le conseil de lecture, déjà prodigué mais pas encore suivi…
@ Francesca : Je crains, hélas, qu’il soit épuisé en « Livre de poche » (celui que j’ai est noyé dans un carton) et les prix sont astronomiques.
Sur le site de Fayard, tu peux encore le trouver soit en papier (édition originale de 2008), soit, plus abordable, en version e-book (si tu aimes ce type de lecture)… 🙂
Sauts de puce en images, bouts de ficelles, selle de cheval, ch’val’ dire à ma mère !
@ colorsandpastels : et mère des retraites – avec grande pénibilité à la regarder – au petit matin… 🙂