L’instantané ment-il ?

Il est possible de faire dire, ou avouer, ce que l’on veut, ou désire, à une image, à un instantané photographique (moment saisi dans sa fugacité, immobilisé dans son élan ou son ataraxie), l’interprétation est laissée libre : mouvements, couleurs, cadrage, surprise ou banalité apparente. L’absence de légende sous une photo ou un gif permet alors de débrider le cours du regard.

En voici, sur un coup de dés, trois exemples. Le jeu se pratique dans la rue, comme aussi ailleurs, bien entendu.

Dérob1 31.1.23_DH

(Paris, 31 janvier, rue du Faubourg-du-Temple, 10e, 11:53.)

Dérob2 31.12.23_DH

(idem, 11:56.)

Dérob3 31.1.23_DH

(Idem, quai de Valmy, 11:59. Agrandir les images.)

(Paul Desmond, Take Ten)

D.H.

Tagué , , ,

21 réflexions sur “L’instantané ment-il ?

  1. des rayons à la coiffe au vélo en mouvement ou non

  2. patrickl7 dit :

    Excellent !
    Belle journée

  3. Vous aurez ici beaucoup d’interprétations différentes. Beaux portraits retenus par votre œil aiguisé !

  4. PdB dit :

    j’aime bien la fille en arrière-plan sur son cheval de fer qui consulte son téléphone sur la première image

  5. paresseux, je tente une seule légende pour les trois images : « vélo partout, tricycle nul part ! »
    moralité : jamais un coup de dé n’abolira l’instant.

  6. maudsebier dit :

    L’œil s’active: de l’ample au détail, du dépaysement au quotidien, de la couleur au noir, du décor à la vie. Le regard cherche des points communs entre les trois images : vélos à l’arrêt, mobiles, suspendus ; mouvement des personnes sur fond figé. Avec Paul Desmond comme lien.

  7. Robert Spire dit :

    « On parle souvent de « l’ombre d’un doute ». Mais le doute est l’ombre, salutaire, jetée sur des évidences trop aveuglantes. »
    (J. M. Lévy-Leblond)

  8. Désormière dit :

    pour la troisième photo je propose un titre : « La fête est finie ».

  9. Francesca dit :

    Je retiens le conseil de lecture, déjà prodigué mais pas encore suivi…

    • @ Francesca : Je crains, hélas, qu’il soit épuisé en « Livre de poche » (celui que j’ai est noyé dans un carton) et les prix sont astronomiques.
      Sur le site de Fayard, tu peux encore le trouver soit en papier (édition originale de 2008), soit, plus abordable, en version e-book (si tu aimes ce type de lecture)… 🙂

  10. Sauts de puce en images, bouts de ficelles, selle de cheval, ch’val’ dire à ma mère !

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