(Paris, 3 février. Cliquer pour agrandir la photo.)
Ce drap de manif, vu vendredi dernier, bouge doucement au vent comme un souvenir du rassemblement monstre qui a eu lieu dans toute la France le mardi 31 janvier.
Voilà maintenant que le ministre Pap Ndiaye, caution « de gauche » éducationnelle, s’est lancé dans le bain avec son « pacte » annoncé le 2 février, concernant les salaires des enseignants, et qui aura eu pour simple effet de mettre les profs – déjà essorés par le projet de réforme des retraites (auquel le président de la République feint toujours de croire qu’il lui doit sa réélection) – en noire colère.
Les lycées, les facs seront bloqués, les écoles fermées, la semaine prochaine : les profs, en majorité, feront grève contre la lubie gouvernementale principale concernant le passage de l’âge légal de départ en retraite de 62 à 64 ans et, plus généralement, contre la politique réactionnaire sans complexe du pouvoir en place.
Emmanuel Macron se tortille désormais, avec Élisabeth Borne, dans de beaux draps.
D.H.
Métronomiques 
et la petite voix de certains députés macroniens commence à dire le doute
@ Brigitte Celerier : mais madame Borne compte sur la droite, les LR (en plus d’elle-même) avec sa dernière « mesure » annoncée ce jour… 😉
mardi et samedi dans la rue, donc
@ PdB: ce « petit soldat » de Macron, un renégat de plus. 😉
Le simple fait ✅ d’accepter un poste proposé par Macron est déjà une trahison.
@ Godart : pas pour les candidats de droite ou les « heureux élus » ou les habitués du genre Bayrou… 🙂
Aucun prof ne peut prendre sa retraite à 62 ans après 43 ans de cotisation.
@ maudsebier : on se demande pourquoi ils se mettent alors en grève et sont tous ou presque descendus dans la rue et sont tous ou presque opposés à cette « réforme ».
Pourriez-vous expliquer le pourquoi du déferlement populaire actuel ?
Mais il ne s’agit sans doute que d’une petite éruption d’enragés manipulés par quelques syndicalistes en mal de reconnaissance et de professionnels de l’agitation ou… de la « paresse » ?
Madame Borne a ordre de calmer tout ça, en lâchant quelques miettes, rassurez-vous ! 😉
J’ai juste exprimé un fait. Il n’est guère possible de partir à la retraite à taux plein à 62 ans avec 43 ans de cotisations quand on a fait au minimum 5 ans d’études. Je n’ai rien dit d’autre.
@ maudsebier : les faits ne sont pas têtus, si l’on en croit les derniers virages de la Première ministre. Les profs, comme 70% de la population française, applaudissent à tout rompre. 😉
Il est parfait Pap ! Il vient d’inventer les heures sup ! Que les enseignants refusent généralement tant ils sont déjà surchargés de travail.
@ Marie Lavin : Sa dernière « bulle » en date risque de crever aussi rapidement que le « ballon » chinois au large de la côte Est des USA…
Nos dirigeants nous gouvernent dans la CSG….la Confusion Sociale Généralisée. Les médias prétendent quotidiennement déchiffrer, porter à la clarté infos et actualités. « Plus les journaux, télés, radios s’excitent au décodage, moins l’on comprend les énoncés examinés. » Le pouvoir de la langue (détenu par le capital financier) neutralise toute critique (Lire Sandra Lucbert : « Le Ministère des contes publics »). Mais avec cette réforme des retraites, effet inverse, le « décryptage » imposé apparaît comme un mensonge grossier, exit le pouvoir de la langue… le citoyen(ne) comprend ! 😊
@ Robert Spire : la critique globalisante des médias oublie que certaines infos parviennent quand même aux yeux ou aux oreilles de la population.
Je vous recommande donc d’écouter l’émission de France Inter, avec Laurent Berger (CQFDT), de midi à treize heures ce jour. 🙂
Que certaines infos parviennent aux oreilles de la population, c’est souvent le cas mais elles sont généralement annulées par un « recodage »: « vous avez mal compris, on va vous expliquer mieux ». Ce que dit Berger ne change pas le discours médiatique des journalistes pro-réforme qui vont continuer à prendre du temps d’antenne pour « expliquer mieux ».
Ce que je dis par contre, la forte résistance populaire à cette réforme (comme en 2005 contre la constitution européenne) met une lumière vive sur cette manipulation mediatico-politique. Le « expliquer mieux » ne passe pas contrairement à d’autres sujets.
Ah, pourtant, le contact avec les jeunes, ça maintient en forme, non ? 😉
Voici donc un Pap qui ne pense pas… et qui va le payer cher !
@ gballand : il lui suffira de s’acheter une « Papamobile » (électrique) pour dégager de notre champ de vision et laisser enfin les profs en situation de moindre harcèlement gouvernemental ! 🙂