(Paris, 21 novembre, près de la gare du Nord.)
(Boulevard de Magenta.)
(Près de la gare de l’Est. Cliquer pour agrandir les photos.)
Le « mobilier urbain » ci-dessus, non homologué, m’a fait penser au célèbre passage de Proust, dans À la recherche du temps perdu (La Prisonnière, tome V) où la mort de l’écrivain Bergotte est racontée alors qu’il visite une exposition de Vermeer et comprend soudain, en s’absorbant dans un détail du célèbre tableau Vue de Delft, qu’il a raté son œuvre par manque de couleur, de style et de profondeur.
Ici, un « mal logé » (ou « en recherche de logement »), ou un SDF, ou un « demandeur d’emploi » (qui n’est donc pas un « chômeur »), s’est installé sur la petite place devant cette gare, comme prêt à partir quand il aura réussi à accumuler suffisamment de pièces de 2 euros lui permettant d’acheter un billet de TGV et de trouver peut-être un autre toit, un autre pays et un autre horizon plus accueillant et moins pluvieux que ce jour-là.
(Camille Saint-Saëns, Sonate pour violon et piano N°1, opus 75, Adagio, Miranda Dale (violon) et Paul Turner (piano).
D.H.