(Paris, hôpital Saint-Louis, 10e, 9 juillet. Agrandir.)
Par un simple effet d’optique on pourrait croire que la jogueuse sort ici par l’ancienne entrée de l’hôpital Saint-Louis à Paris. Or, il n’en est rien puisque cette grille reste fermée désespérément, et ce depuis les attentats qui ont eu lieu tout près, lors du funeste 13 novembre 2015.
La porte a été close par « mesure de sécurité » nous a-t-on dit à l’époque. Elle fut pourtant réouverte pendant une certaine durée pour être hélas refermée lors du Covid-19.
Mais il est tellement dommage que l’on ne puisse plus accéder directement, depuis ces temps bouleversés, en empruntant la rue Bichat ou l’avenue Richerand, dans la si belle cour intérieure de l’hôpital (en 1607, l’architecte de la place des Vosges, Claude Chastillon, en traça également les plans) où les grands arbres et les massifs de fleurs le disputent à la pelouse et aux agréables bancs pour la lecture, le repos ou la pause des passants, des touristes comme du personnel soignant.
Il est vrai que l’occlusion ainsi opérée économise sans doute un poste de gardien à cet endroit et que les finances du secteur hospitalier public sont maintenant l’objet de l’attention aiguillée d’un ministre, François Braun, ex-urgentiste qui a peut-être d’autres préoccupations que la sérénité ambiante dans ce lieu de psychothérapie douce, végétale et architecturale.
Alors, on essaiera juste un vœu : « Rendez justice à Saint-Louis ! », et redonnez les clés de l’accès pratique et public à ce petit paradis parisien.
D.H.