Une des plus grandes grèves du quinquennat d’Emmanuel Macron s’annonce aujourd’hui : dernier avertissement avant l’élection présidentielle des 10 et 24 avril prochains ? Le coup de semonce apparaît d’ores et déjà tonitruant. Une majorité des profs, de tous les personnels de l’Éducation nationale, des syndicats, des parents, voire des élèves et des étudiants, s’apprête à montrer au pouvoir actuel que les idées d’égalité, de lutte contre toutes les discriminations, de conviction sur le rôle émancipateur de la pédagogie et de la culture, n’ont pas pu être extirpées durant ces cinq dernières années par « l’exécutif » et que l’aspiration de gauche à une société plus juste et plus ouverte au monde n’est pas restée lettre morte.
Le Chef de l’État, toujours autosatisfait et sûr de lui, a tout bonnement cru que les autotests, approvisionnant avec difficulté les pharmacies, suffiraient à endiguer la « vague » déferlante du mécontentement et de la colère d’une grande partie de la population française : nul doute qu’il ne reçoive ce soir un carton jaune ou rouge avec peut-être ainsi, pourquoi pas ?, le signal d’une expulsion future et possible de son bail de location à l’Élysée.
(Paris, avenue Parmentier, 10e, hier. Agrandir.)
(Dessin D.H. Agrandir.)
(Georges Moustaki, Sans la nommer)