(Paris, 10ème, 9 juin. Agrandir les gifs.)
De Gaulle disait : « Moi ou le chaos ». Macron a répété : « Moi ou les fachos ». Les résultats des élections européennes d’hier montrent que celui qui a été élu puis réélu sur sa promesse de « barrage » contre l’extrême droite a été balayé par celle-là même qui a paru incarner, pour près de 40% des électeurs français, l’opposition, notamment, à sa politique anti-sociale. Mais cela s’est Malpasset.
La gauche, avec le bon score réussi par Raphaël Glucksmann, ne pourra lutter contre la vague brune que réunie au-delà de sa fracturation actuelle : François Ruffin (LFI) appelle à juste titre à la formation d’un « Front populaire » en vue du prochain scrutin législatif (30 juin et 7 juillet) annoncé hier soir, comme sur un coup de tête, par le président de la République.
La montée de l’extrême droite, après ce quasi référendum anti-Macron, ne pourra être contenue et combattue que par un vaste mouvement politique de gauche, rassemblant tous ses courants, acharné à défendre les valeurs démocratiques et humanistes qui ont été, une fois pour toutes, inscrites dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.
(Donovan, Colours)
D.H.
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