En fait, si l’on devait partir vers l’Himalaya, il faudrait juste emporter la petite pile alimentant la cellule photo-électrique intégrée : mais on était capable, à force, de faire la différence entre une ouverture nécessaire à 3,5 plutôt qu’à 11. Il n’existait aucune autre batterie ou chargeur d’appareil photo à cette époque paléolithique.
Le Yashica Mat-124 G n’était pas un « vrai » reflex : la différence introduite entre les deux objectifs (visée, prise de vues) établissait une parallaxe dont il fallait tenir compte. Pour un portrait ou un gros plan, il suffisait d’y songer afin de ne pas couper une partie des cheveux ou du menton du modèle.
Cet appareil photo équivalait à une merveille métallique (aussi bien pour les images en noir et blanc qu’en couleurs).
Même remisé actuellement dans une boîte à chaussures, il semble quémander la pellicule qui lui redonnerait vie et souvenirs argentiques ou argentés. Alors, il suffirait tout simplement, maintenant, que j’entende son appel murmuré.
(À Paris, photos du 26 avril. Agrandir.)
(Arvö Part, Spiegel im Spiegel)
D.H.
[ ☞ FIN ]