Lors de la promenade dans ce jardin assez extraordinaire, on entend des babils en langues étrangères, ces visiteurs sont comme invités par le maître des lieux qui pratiquait une philosophie humaniste et « mondialiste » avant la lettre, cherchant à réconcilier les habitants de la terre par la mise en valeur des qualités communes qu’ils possèdent.
En prenant ces quelques photos, je pensais aux « autochromes » qu’Albert Kahn collectionna, après avoir envoyé et subventionné des « reporters » (sans frontières) aux quatre coins de la planète pour en rapporter une moisson d’images qui témoignent de moments de la vie dans tellement d’autres contrées, encore à découvrir à cette époque.
Les allées et les chemins ensoleillés laissent trembloter des ombres mouvantes. On se plaît à imaginer qu’un mécène se promène ici clandestinement, sous un grand chapeau de paille, afin d’observer l’avenir et ses contemporains dans un lieu si calme, paisible et heureux, et si loin – pourtant proche dans les esprits – du fracas organisé dans le monde par un pantin politique russe, tenancier d’un abattoir industriel pour Ukrainiens.
(Boulogne-Billancourt, images du 16 avril. Agrandir.)
(Makoto Terashita, Great Harvest)
[ ☛ FIN ]