Une fois le couloir sombre de l’entrée parcouru, on débouche à la lumière, au vu du geste sculptural, et l’œil accomplit le même dessin orbital que l’œuvre statufiée. Coqs géométriques ou visages ancrés tout en semblant flotter dans l’espace qui les retient, Brancusi saisit leur élan dans l’essence du mouvement. Son burin est virtuel. La Muse endormie a été caressée plus qu’attaquée par l’outil : sa douceur ne hurle pas. La fulgurance du trait apaise ainsi toute douleur par son immanence poétique.
(« Le coq de Brancusi est une scie de joie ». Jean Arp.)
(Grands coqs, 1924, 1930, 1934.)
(La Muse endormie, bronze poli, 1910.)
(Confrontation et interprétation.)
(Porte de ferme roumaine, 1884, Expo internationale de Paris 1937, offerte par la Roumanie au Musée de l’Homme.)
D.H.
[ ☞ à suivre ]