Si les animaux s’attroupent, finalement, c’est qu’ils représentent pour Brancusi des formes géométriques ou douces (comme le coq avec sa crête, les tortues sans écailles, les poissons sans arrêtes, les oiseaux dans leur élan, les phoques avec leurs contours lisses…) et montrent et rattachent une sorte de lien « naturel » avec ce qui est humain.
Au-dessus de nos têtes, le ciel se laisse envisager avec des échelles ou des « colonnes », comme celle, « sans fin » (frôlant les trente mètres de haut), que l’artiste inaugura en Roumanie en 1938 pour rendre hommage aux morts de la guerre 1914-1918.
Le geste se propulse ainsi dans l’azur et la sculpture, dans ses différentes inventions, est un « véhicule » tangible pour le regard et le sentiment : la constance de Brancusi vise à jouer avec une certaine approche de l’absolu. L’évidence, dans le silence, fait le reste.
(Toutes les images sont agrandissables d’un seul mouvement.)
D.H.
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