On apprenait hier après-midi, sur le monde.fr, que la justice turque (apparemment, elle existe encore) avait ordonné la mise en liberté provisoire de la romancière Asli Erdoğan, sous contrôle judiciaire, et des autres personnes incarcérées avec elle pour « appartenance à une organisation terroriste », notamment.
Des photos de cieux lui ont été dédiés un peu partout, comme sur le blog de Pierre Cohen-Hadria, ou même de murs publiés sur celui d’Eric Schulthess : je m’apprêtais à en publier une aussi ce matin, au cas où le verdict rendu par le tribunal d’Istanbul l’aurait maintenue en prison.
Mais le ciel ne peut attendre et c’est mieux quand on peut l’admirer plein cadre, et non au travers de barreaux totalitaires réprimant la liberté d’expression et dressés par le régime dictatorial que subissent les citoyens de Turquie sous la férule d’un sinistre personnage, homonyme dérisoire (Recep Tayyip Erdoğan) de l’accusée maintenant hors des fers.
La justice et la littérature, grâce au courage d’Asli Erdoğan, ont remporté la première manche du combat, le 29 décembre 2016, contre la bêtise à front de taureau et la violence aveugle de la répression anti-démocratique.
L’année prochaine (le 2 janvier)…, on saura si cette liberté accordée n’aura duré que quelques jours ou demeurera entravée ou bien sera enfin totalement déployée.
(Paris, 28 décembre. Cliquer pour agrandir.)
(Erkin Koray, Sevince)
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