Linceul des nuages, le blanc n’a plus de limites, le bleu sert de toile de fond. Les maisons abritent des balades insouciantes quand l’inimaginable frappe. Rochers aplatis par les flots, galets immenses, plus grands que ceux en contrebas de la Promenade des Anglais à Nice.
Mais ici on ne se refait pas le film (auquel on préfère La Baie des Anges), on se croirait presque en pays étranger, pacifique, éloigné de la fureur un soir de fête. L’individu est pris dans le collectif mais ne le sait pas, comme l’insecte dans la toile d’araignée invisible lors de son dernier déplacement.
(toutes les photos peuvent être agrandies.)
[ FIN ]
moi aussi pour la baie des anges
bienheureux endroits où se croire à l’abri de la fureur du monde (où être à l’abri… sans doute)
@ brigetoun : des paradis entrevus…
L’immensité de l’océan nous aide bien à mesurer notre insignifiance. Ouf !
Ceci dit la magnifique 2 Cv rouge est le genre de détail insignifiant qui m’enchante…
@ mcgrimard : Mà, ils n’ont pas encore restreint la circulation des véhicules anciens.
Fuir Paris est une solution pour en admirer ou s’en souvenir !
Un rouge éclatant (image de la tentation absolue), un blanc réconfortant, un bleu plus bleu que le bleu de tes yeux (peut-être une chanson?), des couleurs qui nous réconcilient à la douce France, doux pays de mon enfance…….Merci à vous et à Mr Trenet.
@ Godart : ce mariage des couleurs pouvait mettre du… bleu au cœur !
et pour le bleu des yeux merci à M. Aznavour qui aussi écrit « Avec ces yeux-là, et ce regard-là… » (celle-ci me rappelle l’amoureux qui me la chantait il y a mille ans pour mes yeux noisette 🙂 )
@ Francesca : même les daltoniens ont droit à la poésie en exercice !
étrange la première photo avec les nuages en bas, si bas
@ lanlanhue : il y a quelques icebergs égarés dans la mer du Nord ! 🙂
La maison de Calais : maison qui venait des arrières arrières grand-mères, malheureusement vendue par mes oncles et tantes – maison que j’aimais sans l’avoir jamais vue – qui a connu l’invasion des peintres anglais venus exécuter leur stock d’aquarelles – maison que j’imagine à travers vos photos – peut-être toute simple de pêcheur – ou coquette de vacancier – je me promène dans les rues en remontant le temps et les émotions –
@ Alex : la mémoire est faite, notamment, d’images…
Tant mieux si vous pouvez en retrouver quelques-unes ici !
Ces nuages bas, c’est beau. Là-bas la lumière baigne tout, efface les ombres. Un baume
@ colorsandpastels : et on peut même apprendre à les peindre !
Ombres courtes en disent long.
@ Dom A. : oui, le pinceau peut être rapide… (comme l’obturateur).
Ohhhhh ! je la veux ! la deudeuche rouge ! Aussi magique que mon balai 🙂
@ Sorcière : vous devez pouvoir la retrouver grâce à sa plaque d’immatriculation à l’ancienne (mais est-elle à vendre ?)…
Je connais bien, ô, que le monde est petit !
« Tant des fifres joyeux résonnaient en fanfare
Sur de vives couleurs pour que l’hiver s’effare
Et que suive à grands pas le temps du renouveau. »
Je vous parle d’un port où tout est gigantesque,
Où la Manche et l’Azur, la Terre au bas niveau
Sont mêlés, où les Cieux que l’on pense grisâtres
Sont bien plus chauds que des milliers de flammes d’âtres,
C’est là, qu’ils ont bercé seize ans dans leur cerveau.
Il disait : « En ces lieux, l’amour est gigantesque,
Je vous le dis, la mer là-bas est une fresque
Peinte à la main par Dieu lui-même, un long chenal
Naviguant de Dunkerque à Boulogne, étroit, presque
À toucher les Anglais, d’une eau plate et faunesque
Que l’on peut traverser sur le dos d’un cheval ! »
K_A
@ Khris Anthelme : grand merci pour ce poème réalisant l’effet miroir de la mer…