L’alignement des « oiseaux » de Constantin Brancusi devant les vitres épaisses du Centre Pompidou serait là comme une impossibilité de traverser l’espace, mais les sculptures verticales n’en ont que faire : chaque regard les imagine prenant leur envol pour planer au-dehors, sur les ailes d’une idée fantasmagorique, et se libérant du carcan de la représentation institutionnalisée.
C’est un paradoxe que de montrer toujours les envies de liberté dans des espaces clos, organisés, tamponnés, enregistrés. Mais où, ailleurs (même un livre ou un catalogue emprisonne), leur laisser libre cours, éclosion, explosion, dispersion ?
Un jour, sans doute, on échappera au regard totalitaire du pouvoir : l’art demeurera le recours, le secours, l’embrasement de l’esprit face à la surveillance toujours venue d’en-haut, même déguisée sous les oripeaux panoptiques de l’intérêt général.
(Maiastra, oiseau mythologique roumain, 1911.)
(Agrandir photos et gif d’un simple clic.)
D.H.
[ ☞ à suivre ]
Nous restent l’idée qu’un jour on lui échapera à ce regard et celle que, pourquoi pas, les oiseaux se détacheront de leurs socies, briseront les vitres et s’envoleront au dessus de ces toits de Paris
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@ brigetoun : le vol utopique est toujours une consolation… 🙂
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🙂
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Et s’il n’était pas …
que l’art se trouve/demeure
au bout d’un escalier
qu’il faudrait dérober ?*
Le contraire d’un MacDo
tranche de viande prémâchée
dans un pain qui ne l’est pas moins
___
*Dont Dominique H
nous aide ici
à lire la trace
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@ Aunryz : escalier ou échelle, de marche en barreau… 🙂
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Et la dernière photo comme un désir d’envol au dessus des toits de Paris.
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@ Piere Nestor : ou son encadrement… 😉
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les oiseaux s’alignent un peu comme les planètes – conjonction (cette partie-là du musée a quelque chose de plus magnifique que l’autre – sans doute la lumière et l’ombre)
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@ PdB : ouverture du Centre (avant sa fermeture)… 🙂
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Magnifiques, ces oiseaux prêts à prendre leur envol.
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@ maudsebier : Heureusement, on a le temps de les admirer avant. 😉
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« Il n’y a pas de limite à la merveilleuse liberté de la tête » écrivait A. Artaud en 1925. (Appel au monde) 😉
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@ Robert Spire : Il fut, hélas, enfermé, la tête comprise. 🙂
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