Hillary Clinton battue d’un cheveu par Donald Trump

photo-nyt-bryan-thomas(photo Bryan Thomas, The New York Times.)

Le peuple américain a donc voté pour l’abandon d’un minimum de démocratie et de décence.

Pour la première fois, lors de l’élection présidentielle américaine, une femme, Hillary Clinton, est battue d’un cheveu par Donald Trump, le facho peroxydé enfermé ces dernières heures dans sa tour d’ivoire et de dollars.

La Floride et l’Ohio ont basculé dans le camp réac : 238 grands électeurs contre 209 pour Trump (la barre est à 270) à 06:19 ici.

Funeste présage pour l’issue de l’élection présidentielle française en avril 2017.

God bless America !

photo-9-10-16-patrick-semansky-ap(photo Patrick Semansky/AP, 9 octobre, via lemonde.fr.)

bfmtv-9-11-16_dh(Écran ce matin de BFMTV.)

trump-vainqueur_dh(Discours de Trump, BFMTV. Cliquer pour agrandir les photos.)

(Jimi Hendrix, Star Spangled Banner)

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42 réflexions sur “Hillary Clinton battue d’un cheveu par Donald Trump

  1. Dom A. dit :

    Connaissant l’élégance du bonhomme, il pourra dire avoir été élu d’un poil de…

  2. Etonnant ce Trumpxit, cette haine envers Hillary

  3. @ colorsandpastels : ressentiment contre la politique d’Obama, sexisme, racisme, idéologie réac à son max… un dingue à la Maison Blanche, chapeau !

  4. Faillite des villes et des états…

  5. @ colorsandpastels : Yes indeed.

  6. alainlecomte dit :

    Adieu l’Amérique…

  7. brigetoun dit :

    mais il faut avouer qu’il n’était pas facile de voter pour Madame Clinton, et qu’elle facilitait un rien la tâche d’un bateleur (parce que se poser en défenseur des petits, c’était pas évident de sa part) – et que ma foi c’est un peu ce qui nous attend, avec plus d’arrogance encore dans sa façon d’incarner la démocratie telle qu’elle devient : le pouvoir des affaires et du militarisme

  8. brigetoun dit :

    étant bien entendu qu’il ne pouvait être question de voter pour lui !… mais de résister au désir d’abstention

  9. @ brigetoun : le « populisme » l’a emporté, cette vague qui s’étend aussi sur l’Europe deviendra un tsunami. Hillary Clinton a eu le courage de vouloir s’y opposer.

    • alainlecomte dit :

      je suis d’accord. Ne pas oublier aussi le nombre de voix qui ne sont pas allés à Hillary simplement parce qu’elle est une femme… je trouve que cette défaite est une nouvelle humiliation pour les femmes dans le monde. Le débat sur le caractère arrogant ou non de Hillary passe au second plan.

  10. C’est assez simple : les américains ont assez de : 1) la politique américaine et 2) de la famille Clinton. Je peux bien les comprendre ! Je suis de gauche, pourtant je le dis.

    • @ lecuratordecontes : la « famille Cllinton » avait, nonobstant ses histoires personnelles, une autre idée de la politique que celle d’un fasciste, raciste, misogyne, isolationniste, populiste, anti « Obama Care » et dingo par-dessus le marché…
      Les Américains paieront (à tous les sens du terme) leur choix majoritaire.

  11. Domi Amouroux dit :

    Un guignol au pays de Mickey !

  12. Une menace de plus sur ce monde, un arrière-goût de découragement !

  13. gballand dit :

    Je pense que Madame Clinton va faire un AVC. Quant à la démocratie aux Etats Unis, elle était déjà passablement entamée…

    • @ gballand : Trump, lui, devrait consulter de toute urgence un psychiatre.
      La démocratie américaine perdra un certain nombre des qualités spécifiques qu’elle possédait encore : le facho élu va éliminer tout ce qui dépasse les normes réduites de sa « politique » de milliardaire démago et réactionnaire à 100 %.

  14. Jean-Pierre dit :

    Les peuples choisissent les dirigeants à leur image: l’Amérique d’aujourd’hui a le visage de Donald Trump…
    On ne peut pas  » basher » à longueur de temps des dirigeants  » normaux » et s’étonner des conséquences..
    J’attends le prochain Ellroy qui nous racontera comment le FBI a torpillé l’élection et me prépare à me réveiller demain avec une blonde à l’Elysée..

    • @ Jean-Pierre : Le « Trump bashing » a quatre ans devant lui, laissons l’imagination jouer !
      Le FBI n’a pas eu un rôle très clair : mais peut-on s’attendre à autre chose de la part de ce service ? Trump va sans doute décerner quelques médailles… et James Ellroy aura le prix Pulitzer !
      Demain, une blonde (également peroxydée) à l’Élysée ? Les deux feront la paire.

      (désolé pour le retard de publication – illest 20:02 – mais ton commentaire s’est trouvé placé dans les « indésirables », peut-être à cause de l’utilisation de ton iPhone dont Trump veut rapatrier la fabrication aux States.)

  15. Alex dit :

    Pour nous, Français, le résultat est le même : que ce soit l’un ou l’autre, ils chercheront à nous piquer nos contrats à l’étranger.
    Or, la France exporte énormément, infrastructures, savoir-faire, etc…

  16. Godart dit :

    Il faut reconnaître qu’ Hillary Clinton était une erreur de casting qui symbolisait un peu trop l’establishment. Mais gueule de bois ce matin.

    • @ Godart : Comment faire de la politique sans être dans ce que vous nommez « l’establishment » ? Regardez l’exemple français – ou sinon, c’est bien le populisme qui triomphe…
      Si le casting était raté, pas de quoi alors en faire une maladie (un Alka Seltzer devrait suffire !).

      • Godart dit :

        La nuance est dans le  » un peu trop « . Libre à vous de ne pas l’accepter. Mais l’explication  » parce que c’était une femme  » ne me convient pas non plus.

  17. @ Godart : cette nuance est amusante (il y a une échelle de Richter pour ça ?).
    Quant à l’explication « parce que c’était une femme », ce n’est qu’un des éléments évidents qui ont joué contre la candidate (voir ma réponse à « lecurateurdecontes » plus haut).

    À lire, cet article du New York Times.

  18. Désormière dit :

    It’s done…

  19. Francesca dit :

    Il paraît que l’ambassade canadienne est assaillie de demandes américaines…
    Effondrée ce matin. Et cette pluie incessante sur Paris, comme un mauvais présage.
    Ici, les bleu marine espèrent en leur avenir.

  20. Quelques observations ;

    Ce n’est pas un vote contre une femme, mais bien contre cette femme et ce qu’elle incarne, à tous points de vue. Les critiques les plus féroces que j’ai lues contre la candidature de Clinton étaient souvent signées de femmes, beaucoup plus progressistes que Clinton, justement parce que ces femmes ne la considéraient pas comme étant progressiste. Clinton était la candidate de l’establishment. L’indécence, c’est aussi le commentaire sur les « déplorables ». Ce sont aussi des gens qui craignaient la va-t-en-guerre, entourée des stratèges des conseils de recherche militaire et des affaires étrangères qui ont piloté toutes les guerres depuis Bush père, Clinton ( mari ), Bush fils, et Obama secondée par la Secrétaire d’État Clinton ( épouse de l’autre ). J’invite tous ceux qui veulent la connaître vraiment de regarder sur Youtube sa réaction en direct sur l’assassinat de Khadafi — pure indécence. Toute cette aventure en Lybie est d’ailleurs, en ce qui me concerne, un véritable crime de guerre et un crime contre l’humanité.
    Il faudra bien un jour cessé de se laisser manipulé par les médias de masse, concentrés en une demi-douzaine de conglomérats, qui véhiculent tous la même vision du monde, une vision orwellienne. Il faut cessé de voir le monde en noir et blanc, le monde caricaturé en bons et méchants. Le monde est plus nuancé que cela. C’est dangereux pour l’avenir de l’humanité.
    Parlons des « déplorables ». J »en ai rencontré beaucoup au cours de trois séjours aux USA : 10 semaines en 2011, 8 semaines en 2014, 9 semaines au printemps dernier, au niveau des pâquerettes, dans les campings, dans trois régions différentes des USA. Ce ne sont pas tous des pauvres types, sans scolarité. Ce sont aussi des hommes blancs en cravate, des avocats, des comptables, des ingénieurs. Ce sont aussi beaucoup plus de femmes qu’on ne le croit. Ce sont des latinos ( évangélistes ou catholiques ) qui supportaient les Républicains parce qu’ils sont contre l’avortement. Quant aux ouvriers : ce sont des gens qui ont perdu leurs emplois, parce que ces emplois ont été délocalisés vers d’autres pays, où les syndicats sont inexistants, où la vie coûte moins cher, où il n’y a pas de système de protection, de régime de retraite, d’assurance-santé négociée dans des conventions collectives. Les Démocrates les avaient abandonnés. Ceux qui se prétendent progressistes les ont abandonnés. Et vive le néolibéralisme, le multiculturalisme, les dénationalisations, y compris les dénationalisations sociales et culturelles. Paradoxalement, il fallait un multimillionnaire pour prendre leur défense. Malheureusement, je conviens qu’il leur a probablement vendu des illusions. Tout comme Obama, qui a choisi de sauver les banques plutôt que les petits épargnants qui avaient fait l’erreur d’acheter une maison dans des transactions frauduleuses de banques qui ont joué avec leur emprunt, ainsi qu’avec leur régime de retraite.
    Je ne me réjouis pas de ce résultat. Les Américains étaient coincés entre le marteau et l’éclume, entre deux maux. Il n’y avait pas de moindre mal. Le pays va mal. Ils ont exprimé leur ras de bol parce que la gauche les a abandonnés. Comme dans bien d’autres pays ailleurs dans le monde.

    Ce que je crains, c’est qu’on ne tire pas les bonnes conclusions de ce résultat, parce qu’on persistera à se dessiller les yeux, qu’on persistera à voir le monde avec des lunettes roses de l’émotion et de la bien-pensance, qu’on persistera à refuser de regarder la réalité, à prendre ses selfie pour la réalité.

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