Persistances rétiniennes, uzétiennes et autres [6]

Comment dire ? Par moments, quand on frôle les monuments d’un âge respectable et à la pierre blonde, on s’imagine être l’un de ces habitants d’Arles (vêtu d’une jupette ou d’une toge) à l’époque romaine, et assister à des jeux de toutes sortes (l’obélisque est celui du cirque vu en maquette au musée antique) et entrer par le vomitorium dans le grand amphithéâtre pour jouir du spectacle.

Transport illico dans le temps, science-fiction à rebours, battements de timbales – je pense à la mort récente d’un chanteur si fin – envol des capes, bruit métallique des épées, choc des boucliers, roulement des attelages, applaudissements, foule bigarrée, tout le monde parle latin…

Nous sommes presque dans un peplum à l’ancienne, à l’américaine, Charlton Heston n’est pas loin, Kirk Douglas non plus.

Panem et circenses : la télévision a remplacé tout ça, et grâce aux jeux vidéos il doit être possible de participer à une célèbre course de chars. Il n’y avait donc pas de radars en ce temps-là ?

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arles24_DH(Toutes les photos peuvent être agrandies.)

(Hervé Cristiani, Antinoüs)

[ ☛ à suivre ]

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12 réflexions sur “Persistances rétiniennes, uzétiennes et autres [6]

  1. brigetoun dit :

    non à Arles on est discret, c’est à Nîmes qu’on donne des péplums, à Arles on vit avec les jolies arènes

  2. Merci pour cette chanson d’Hervé Cristiani assortie à ce ciel à la douceur tourmentée et à ses reflets dans les fenêtres. L’ombre de Van Gogh est encore là aussi.

  3. @ mchristinegrimard : un monde sans art serait un monde sans air.

  4. godart dit :

    Mais il nous reste l’arène politique et les jeux du Cirque médiatique.

  5. « on s’imagine être l’un de ces habitants d’Arles (vêtu d’une jupette ou d’une toge) » ! Très belle et intrigante reconstruction !
    Effectivement, on a du mal à imaginer les anciens romains avec des manteaux lourds ou des chaussures adaptées aux intempéries de l’hiver (ou d’un été presque hivernal)…
    Cecil B. De Mille avait même trop insisté dans ses films « colossaux » avec ces mises ridicules…
    J’aime imaginer alors un de ces ancêtres les plus reculés arriver en Dauphine grise pâle comme dans un film de Mel Brooks !

  6. Lors de mon dernier périple, j’avais croisé cette Dauphine. 4 CV et Dauphine, que de souvenirs joyeux et d’autres moins. Lorsque l’ancien se téléscope avec le très ancien.

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