Les ordures ménagères ont-elles demandé à se faire incinérer ?
Parfois, je me pose la question en apercevant les deux cheminées de l’usine multifilière d’Ivry-sur-Seine, au bord du périphérique quand on l’emprunte après être passé sous le bâtiment ministériel de Bercy et avoir fait soigneusement attention aux radars délateurs, disséminés et dissimulés sur le parcours limité à 50 km/h.
Les effluves sans doute toxiques qui sont crachés sur la toile tendue au-dessus de nos têtes se fondent dans le panorama voire l’embellissent, paradoxalement : après tout, ne s’agit-il pas de simples nuages verticaux ? Les avions laissent bien des traces blanches, eux aussi (théories complotistes des « chemtrails »)…
Et les panneaux lumineux nous avertissent tout à coup qu’il faut ralentir à cause d’un « pic » de pollution (on roule à seulement 30 km/h).
Arrivé hier matin à Antony, j’ai acheté Charlie Hebdo (le quatrième numéro après l’attentat du 7 janvier), on avait oublié ce rythme de parution mais c’est toujours un plaisir de le retrouver.
Des êtres de qualité restent sages comme certaines images.
Alors, la vie continue malgré tout.
(extrait de l’article de Philippe Lançon dans Charlie Hebdo, mercredi.)
(toutes les photos peuvent être agrandies.)
(Clifford Brown & Max Roach Quintet, Jordu)