Archives du 27/03/2017

Un saut de puce à Pigalle [3/3]

Comme un parfum dans l’air, certains quartiers de Paris gardent la présence insaisissable des « grands disparus » auxquels on pense immanquablement (les Lautrec, Satie, Breton, Picasso, Vian, Prévert…), ces rues qu’ils ont parcourues, où ils ont rencontré des femmes aux yeux sous voilettes ou pas, se déplaçant comme des caravelles qui navigueraient dans la tombée de la nuit, ou bien c’était dans tel ou tel café où l’on discutait du monde et de son changement possible, et il en reste comme une mince traînée de poudre, cosmétique, surréaliste ou explosive.

À l’époque du métro de la place Pigalle, dans les années trente, on devait trouver dans toutes les stations des bancs en bois marron avec dossier, simples et beaux, utiles. Le plastique et sa couleur violette hideuse ont désormais remplacé cette matière noble et l’inclinaison de ces « installations » expérimentales à Stalingrad va fâcheusement dans le sens de l’Histoire néo-libérale et sans générosité aucune.

(photos prises le 24 mars. Cliquez pour agrandir.)

(Count Basie, Basie Boogie)

[ ☛ FIN ]

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