Archives du 23/05/2015

« Titli, Une chronique indienne » | film outdoor et indoor

(cliquer sur l’image et le petit haut-parleur)

Comme par un fait exprès, il y avait ce garçon qui jouait du sitar (amplifié) juste en face du MK2 Beaubourg portant l’affiche du film indien que j’avais prévu de voir hier après-midi.

J’ai repensé tout de suite au même instrument que j’avais rapporté de New Delhi et dont j’aimais tant les incrustations de nacre : mais la coque craqua un jour à cause du chauffage de mon appartement situé à l’époque dans le 12e arrondissement de Paris.

Dans Titli, Une chronique indienne (le prénom du « héros » veut dire « papillon »), c’est la course en scooter pour la débrouille dans la banlieue immense de New Delhi, c’est le poids de la famille, des castes et de leurs coercitions, c’est le mariage forcé, c’est la violence des « coups » à monter, c’est la corruption de la police, mais c’est aussi l’espoir quand le jeune Titli finit par se révolter, grâce à son épouse imposée, contre l’insoutenable.

Ce premier film fort, dense, réalisé de manière très personnelle par Kanu Behl, avait été présenté à Cannes en 2014, dans la section « Un certain regard » (il est sorti en France le 6 mai) : on évitera de le comparer avec le long métrage laborieux qui a fait l’ouverture du festival cette année.

La musique sur les images – bien que produites par le système « Bollywood » qui a su tolérer cette œuvre en marge – n’utilise pas les cordes d’un sitar mais celles d’un violoncelle et d’une contrebasse.

En sortant de la salle de cinéma, le musicien n’était plus là : il est vrai que la séance était terminée et qu’il faisait suffisamment beau pour peut-être aller jouer ailleurs.

Titli1_DH

Titli2_DH(Agrandir les photos d’un simple geste.)

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