Jean Fautrier, la rétrospective éclairante =1=

J’ai eu le plaisir de recevoir une invitation, que m’avait gentiment envoyée Jacqueline Cousin, la dernière compagne de Jean Fautrier, pour l’inauguration de la grande exposition – en forme de rétrospective éclairante sur toute son œuvre (peintures, dessins, sculptures) – qui se tient au Musée d’Art moderne de la ville de Paris du 26 janvier au 20 mai 2018.

Dans cette avenue du Président Wilson qui monte depuis la station de métro Alma-Marceau, il est facile de se repérer le soir grâce au pinceau de la tour Eiffel qui semble signaler, à intervalles métronomiques, l’emplacement du lieu dans lequel Jean Fautrier put exposer l’ensemble de ses créations pour la dernière fois, peu avant sa mort le 21 juillet 1964.

Le parcours dans le musée, tout au long des quelque 200 œuvres présentées, est à la fois pédagogique, chronologique (nombreuses explications en français et en anglais) et comme inéluctable puisque l’on sait qu’il débouchera sur la fin de cet engagement à la fois artistique et politique.

Divisé en périodes, l’art de Jean Fautrier apparaît alors comme une recherche singulière, solitaire, hors des courants successifs dominants (surréalisme, cubisme, hyper-réalisme, abstraction…) pour aboutir à cet « art informel «  dont il est le fondateur et qui ne relève que de lui-même, son approche étant liée, comme l’indique le sous-titre de l’exposition, à deux orientations majeures : « matière et lumière ».

(au verso : « Tête d’otage numéro 20 », 1944. Cliquer sur la photo.)

(Photos : cliquer pour agrandir.)

[ ☛ à suivre ]

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20 réflexions sur “Jean Fautrier, la rétrospective éclairante =1=

  1. brigetoun dit :

    oh que j’aimerais ! depuis qu’on la annoncée je regrette de ne pas la voir (grand souvenir de l’exposition de 64)
    et merci de nous en donner des aperçus

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    • @ brigetoun : Oui, « aperçus » purement personnels et aucune visée d’exhaustivité (sinon j’aurais dû prendre 200 photos) ni d’analyse transcendantale – du pur ressenti sans autre prétention que son souvenir déjà marquant. 🙂

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  2. Woaw ! Je ne connais pas ce peintre. Superbe.

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  3. Francesca dit :

    Pour surmonter mes regrets de ne pas avoir vu l’expo de 1964 et ma relative méconnaissance de l’oeuvre importante de Fautrier, MERCI !

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  4. @ Francesca : rien ne presse, c’est jusqu’au 20 mai ! 🙂

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  5. Alex dit :

    9ème photo, nu : on dirait un nu qui sort de l’ombre, éclairé par la lumière rougeoyante d’un feu de bois.

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  6. gballand dit :

    Merci pour ce joli parcours en mots et en photos. Je ne connaissais pas du tout ce peintre.

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  7. PdB dit :

    c’est beau (il parait qu’on veut mettre devant – ou derrière – ce musée un (abject) bouquet de fleurs (des tulipes, dit le wtf « artiste » qui veut vendre son bazar) : c’est pas joli joli) (rien que de le nommer me hérisse, c’est pour dire) (mais comme le musée est municipal, qu’y faire ? ) (ça fait mal au coeur, tiens…)

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    • @ PdB : Fautrier réserve de belles surprises…
      Et concernant cet hyper-mégalo de Jeff Koons, il va être « reçu » par la ministre de la Culture le 30 janvier.
      On espère qu’il devra ensuite aller planter ailleurs son obscène bouquet, par exemple devant l’ambassade US, ou l’envoyer par avion-cargo à Donald Trump… 🙂

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  8. Merci pour le partage de votre invitation avec nous, et le plaisir de vous suivre sur les pas de ce peintre au parcours si riche. Les tableaux ont tous une singularité qui interpelle mais c’est le nu de jeune fille de l’avant-dernière photo, empreint de douceur et de mystère qui me fascine dans cette série que vous présentez. Vivement la suite !

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  9. Alex dit :

    @ PdB : des pétitions circulent sur internet contre l’installation de ces tulipes géantes de 13 mètres sur le parvis du musée d’art moderne, lequel est mitoyen avec le palais de Tokyo.

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  10. Arzazi dit :

    Très grand peintre,unique dans sa manière de penser peinture.
    Je demande à monsieur le maire de chatenay malabry de créer un musee dans sa propre demeure inspiree qui regrouperait sa creation.
    Merci.

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  11. Arzazi dit :

    Trois vieilles dames.
    Roses 1.
    La jolie fille.
    Glacier.
    Ah! mon dieu! Ç’est la peinture à part! je suis bouleversé !
    Un grand peintre doue .
    Arzazi Abdelkader peintre.

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    • @ Arzazi : merci pour vos deux commentaires. J’ignore si la propriété d Châtenais-Malabry est toujours là. 🙂

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      • Arzazi dit :

        Merci madame.
        La propriete de fautrier est toujours la,mais c’est bien triste,que cette belle demeure inspiree,est actuellement un atelier des ouvriers de la commune de chatenay malabry,c’est vraiment une insulte à la mémoire du grand artiste internationale fautrier.
        Il faut faire une pétition auprès du ministère de la culture pour protéger ce patrimoine culturel unique et le convertir en musee qui regrouperait la creation du grand peintre fautrier.
        merci.

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  12. pb dit :

    Merci pour les liens Dominique, grand plaisir à revisiter tout cela

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