La vie à deux ou trois-roues et parfois nodale

Petits deux ou trois-roues deviendront grands…

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Il paraît que l’on y perdrait son latin. Mais le mot n’a rien à voir, sur la plaque ci-dessous, avec une officine privée remettant les élèves dans le droit chemin des « humanités » classiques qui auraient été abandonnées par le ministère chargé de ces matières (non textiles).

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Je me suis d’ailleurs souvenu d’une lettre que j’avais écrite, sur un de mes anciens blogs, à un ministre de l’Éducation nationale officiant sous le règne de Nicolas Sarkozy, qui n’était pas encore devenu soudain ce « républicain » affiché – même s’il était absent, bien qu’invité, lors de la cérémonie du Panthéon où François Hollande a rendu hommage, mercredi dernier, à quatre personnalités de la Résistance.

Deuxroues3_DH(cliquer sur les images pour les agrandir.)

Ainsi, ces photos représentent juste quelques petits cailloux blancs, repérés jeudi matin dans le quartier. Il ne faut surtout pas leur chercher une signification approchant de près ou de loin quelque métaphysique : un jour, on ne l’enseignera d’ailleurs plus, car elle côtoie parfois des sommets vertigineux, donc excessivement dangereux pour l’esprit.

(Freddie Hubbard, Hub’s Nub)

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27 réflexions sur “La vie à deux ou trois-roues et parfois nodale

  1. brigetoun dit :

    oui la métaphysique est dangereuse (par contre la religion est hautement recommandable disait le même Sarkozy)

  2. annaj dit :

    les cailloux blancs, bien utiles à revenir

  3. Désormière dit :

    Les quelques deux roues, supra, sont une très belle illustration d’un mode culturel de plus en plus ambiant : au ras du bitume.

  4. annaj dit :

    tout est histoire de conter ou de compter…;-)

  5. Dans notre beau pays chaque gouvernement à essayé de formater les programmes scolaires à l’image de ce qu’il voulait imposer aux esprits, successivement. Ce qui est grave ici c’est surtout la perte du goût de l’effort, ce qui est difficile est éliminé avant même que les enfants aient eu l’envie de se frotter à la difficulté.

    • @ mchristinegrimard : l’Éducation nationale restera un sujet de discorde (voire même de dissertation) tant que l’on ne mettra pas « l’enfant au centre »… et que des « Inspecteurs généraux » avec képi étoilé continueront à faire la pluie et le beau temps depuis leurs bureaux capitonnés de la rue de Grenelle.

  6. En fait « est nodus in rebus » et avec les lointaines mémoires de cette langue extrêmement dense et synthétique on pourrait continuer presque à l’infini, un pied sur le trottoir, l’autre sur la trottinette. On pourrait s’interroger, par exemple, autour de ce « rebus » de l’abandon du latin. Est-ce qu’il tue les gens à bref ou long terme comme la pollution ? N’est-ce pas le contraire ? Moi, sans le latin d’école, pas du tout fouillé, je n’aurais pas appris à écrire un peu mieux en français. Voilà une faute, alors. Je devais me contenter de rien apprendre ou m’empêcher de croire que la culture est échange d’expériences et de langues « nodales », comme tu nous le dis bien, au jour le jour !

    • @ biscarrossse2012 : je repense souvent à mon dictionnaire Gaffiot, le radeau épais bienvenu pour les versions latines à faire en classe, et quand on trouvait alors un passage de Ciceron entièrement traduit… à titre d’exemple !
      Fluctuat nec mergitur ?

  7. photo n° 1 : le début d’une histoire d’amour ?

  8. Calypso dit :

    Après Sarkozy réélu (à l’UMP) et ses « Républicains », il ne reste plus à Blatter (réélu à la FIFA) qu’à changer le nom de son association maffieuse : Les Incorruptibles ?

  9. Francesca dit :

    Ah les réformes scolaires, éternel retour !
    « Dum hic nodus expediatur » (Cic. Ad Br.)
    = « Jusqu’à ce que cette difficulté soit tranchée » !
    Je viens, en effet, de trouver ce bout de phrase tout traduit de Cicéron dans mon Gaffiot dont je ne me séparerai jamais tant il m’a donné de joies.

    • @ Francesca : c’est un peu comme le Larousse (avec pages roses et locutions latines) posé sur le bureau d’André Breton au Centre Pompidou…

      • Calypso dit :

        @ D.H. : « La réalité est aux doigts de cette femme qui souffle à la première page des dictionnaires. » (André Breton.)

        @ Calypso : cette citation est décidément ad hoc 🙂

  10. Alex dit :

    Nous avons été élevés au lait des dictionnaires, que je conserve pieusement. Des ouvrages remarquables. D’ailleurs, c’est la France qui a inventé le dictionnaire.
    On trouvait autrefois un dictionnaire Larousse même chez des personnes presque incultes, parce qu’il faisait partie des cadeaux de mariage traditionnels. Lequel était exposé bien en évidence.

    Touchantes, ces deux trottinettes, on y voit encore le petit garçon et son aîné de peu, se griser de vitesse avant d’aller se fourrer un peu de latin dans la tête.

    Ceux qui ont fait du latin seront sur la liste des suspects, en attendant de promulguer une loi pour les incarcérer à vie, et puis, comme il y a réduction de budget, on rétablira la peine de mort.

  11. Alex dit :

    @ DH : à terme, on supprimera aussi les écoles et les maîtres, simplement on collera les gamins devant un écran.
    La réforme de l’enseignement, c’est de supprimer l’enseignement.
    Fallait y penser.

  12. Alex dit :

    L’avantage de ces réformes draconiennes, quand les barbares arriveront pour brûler nos bibliothèques, et incendier tous nos bâtiments publics, ils resteront le bec dans l’eau, il n’y aura plus rien.
    Gouverner, c’est prévoir.

  13. Alex dit :

    Le mot étymologie a disparu de la conversation.

  14. @ Alex : son origine même se perd dans la nuit des temps… 😉

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