Hier, le temps qu’il fait brille de tous ses feux au-dessus de la République : « le fond de l’air est bleu », comme n’aurait pas dit le cinéaste Chris Marker, et l’après-midi j’ai rendez-vous avec l’ami André Rougier à Pigalle, mais on montera un peu plus haut pour converser durant trois heures dans sa brasserie préférée.
Puis je reprends le métro mais je descends dès la station Colonel-Fabien. Je passe devant le siège du PCF, où une manifestation a lieu en hommage à Nelson Mandela, ce que j’ignorais : et j’aperçois et j’entends Pierre Laurent, ainsi que les militants ou badauds qui applaudissent par moments le déroulé de son discours.
Oui, rendons gloire aux grands hommes (et sans complexes !) : cela fait un vrai plaisir de rencontrer un tel rassemblement nocturne, comme si une fraternité vraie était toujours possible – en tout cas, au moins, déjà son souvenir.
(Les sept photos peuvent être agrandies.)
(Pat Metheny, He’s gone away)
Retour d’amitié. C’est l’inverse de « revers de médaille ».
@ Francis royo : côté pile ou côté face…
souscris de tout coeur au « cela fait un vrai plaisir de rencontrer un tel rassemblement nocturne, comme si une fraternité vraie était toujours possible – en tout cas, au moins, déjà son souvenir. » – et qu’importe si ça ne dure pas (ou du moins consolons-nous en, il y a eu un éclat)
@ brigetoun : l’éclat, c’est nous 🙂
Une pensée pour Marie-Claude Vaillant-Couturier, qui, à l’Assemblée nationale, en 1964, dénonça l’apartheid.
@ potaux : le PCF était d’autant plus légitime dans cette manifestation.
Comme souvent, on a dû se croiser, Dominique ! (À Colonel Fabien). Bises d’ici.
@ Anne Savelli : mais il faisait très sombre…!
J’aime beaucoup la photo dans le métro, où la plaque COLONEL FABIEN évoque la multiplicité d’abord des lumières, ensuite des surprises dont la vitalité inépuisable de cette ville nous fait don.
Vitalité en équilibre toujours à gagner, parfois difficile, on peut dire aussi.
En tout cas c’est là notre trésor, notre fraternité encore possible.
C’est elle, la vitalité d’un lieu ou l’on peut encore marcher à pied pendant la nuit (et pas que ça !), qui rend possible le maintien des fils rouges liant les personnes, soient-ils de vieux liens à preuve de bombe soient-ils au contraire des liens encore jeunes, jaillis de ce monde parallèle qu’on appelle virtuel mais qui réussit encore à ressembler au monde réel grâce à ce souvenir de la fraternité que le web a quand même le pouvoir de relancer à l’infini.
Ce n’est pas beaucoup mais ce cri MANDELA, MANDELA qui s’amplifie dans l’inscription COLONEL FABIEN me rassure et me réconforte.
@ biscarrosse2012 : il y avait dans ce rassemblement (alors que je n’avais pas prévu de descendre à cette station) une sorte de grande ferveur de la nuit, au-delà des battages médiatiques actuels et parfois récupérateurs.
Je crois que Paris (pas la ville entière naturellement ) soit une de villes les plus vitales et ouvertes à l’exploration (diurne et nocturne, aussi); une ville où la participation et solidarité collective est encore vivant, nonobstant l’involution en acte en Europe … Ton article, Dominique, nous donne le plaisir de partager la ville à travers de photos très vivantes !
@claudiapatuzzi : merci à toi pour la visite, même si tu es (je crois) proche dans le quartier !
Le fond de l’air est bleu
Le fond des cœurs est rouge
Le fond des âmes est parfois gris mais certains savent les mettre en lumière, comme vous . Merci de nous partager les lumières de la ville jusque dans ses souterrains, et la vie qui y brille .
@ mchristinegrimard : c’est fort aimable à vous !
A Pigalle, on se demande si l’aspirant vaut le colonel (Ah, le charme du métier à l’ancienne !)
@ dominique autrou : en général, ça tombe pile.
[…] – Quelques marrons glacés ; LOL. Goya à Saragosse République => Pigalle => Colonel-Fabien – Vagues, ondas – L’île d’Oléron en noir et […]