J’ai gardé quelques traces du 28 janvier, lors de la dernière filature que j’ai exercée, en prenant notamment le boulevard du Montparnasse, puis en passant par Port-Royal et en descendant jusqu’au pont Saint-Michel, là où disparut notre suspect.
Ces photos d’un repérage discret pourront servir de pièces à conviction si l’action de la justice n’est pas, au bout du compte, éteinte (comme les réverbères à certaines heures du jour ou de la nuit).
Le restaurant La Côte sauvage avait retenu mon attention, non parce que l’ami voyageur s’y est arrêté pour déjeuner (c’était impossible mercredi dernier), mais parce que son nom m’a rappelé le livre magique de Jean-René Huguenin dont je m’étais séparé un jour – à l’époque du « Libé » des petites annonces et de son ancien directeur, Serge July, écouté hier matin sur France Inter.
Imperturbable ou indifférente, et laissant pour le moment le zouave impassible, la Seine déroulait ce jour-là, sans souci mais sous un ciel plombé, son flux couleur de limon vert.
(Toutes les photos sont agrandissables.)
(Art Farmer, Killer Joe)
foultitude d’indices – assez déconcertants dans leur rapprochement – enquête à faire
(et boutique à louer, garder l’enseigne ?)
@ brigetoun : un repreneur propose « La maison du Coran ».
On chemine aisément sur vos traces, et l’on suit le fil de la filature pas à pas, jusqu’au fil de l’eau où on a perdu de fil…
@ mchristinegrimard : une filature est comme une pelote que l’on déroule (surtout, observer à travers les vitrines), et de fil en aiguille…
Vous pouvez me « prêter » la maison de la bible qui est à louer ?
Trop drôle cette photo !
@ gballand : je vous la « loue » gratuitement…
Louée soit la maison de la bible !
@ Julien Boutonnier : des candidats-locataires se bousculent, paraît-il, au portillon (ou au goupillon) !
Il a bien de la veine, notre suspect, si à force d’avoir des idées du Moyen-Age, la police de la pensée laisse tomber à l’eau son affaire.
@ Alex : Hélas, la « police de la pensée » vient de renforcer ses effectifs et ses moyens.
petite promenade matinale avec ce jeu de photos comme un jeu de mots – sorte de cadavre exquis –
merci
@ francoislewandrowksi : le terme surréaliste de « cadavre exquis » est tout à fait approprié en l’occurrence… 🙂
« Je suis assis et je lis un poète. Il y a beaucoup de gens dans la salle, mais on ne les sent pas. Ils sont dans les livres. Quelquefois ils bougent entre les feuillets, comme des hommes qui dorment, et se retournent entre deux rêves. Ah ! qu’il fait bon parmi des hommes qui lisent ! Pourquoi ne sont-ils pas toujours ainsi ? »
Rainer Maria Rilke, Les Cahiers de Malte Laurids Brigge
@ Désormière : merci pour cette belle citation de celui qui tomba, comme d’autres, dans la bouche de Lou.
J’aime le chaperon bleu aux bas rouges et redécouvrir ce Killer Joe… merci !
@ walachniewicz : Oui, comme tout droit sortie d’un conte à dormir debout… 😉
Art Farmer, vous connaissiez ce morceau ? Bravo !
Dans une autre vie, j’ai vécu avec un musicien de jazz ;O)
@ walachniewicz : ah, d’accord………….. D.H.
Un rébus en quelque sorte !
@ Sorcière : rébus stop… à vous de jouer !
de cette promenade je retiendrai que le ciel est vert et limoneux dans les yeux de la Seine
@ anna jouy : il lui arrive parfois de porter des lunettes de soleil…