Dessins aux desseins imprévisibles, techniques mirobolantes, monde mélangé de la gravure, de la chimie, de l’acide, de l’eau-forte, de la (dé)multiplication, de la presse (au sens hydraulique), de l’esquisse à la pointe de la taille-douce ou du burin, de la gouge (ou de la goule mentale), du poinçon, du creusement, de l’évitement, de l’encre posée et absorbée, modifiée en aquatinte, du cuivre éclatant, de la matière rétive puis soumise, du papier imprimé en creux ou en relief, des sérigraphies, de la fibre tendue à se rompre, du mélange sulfureux (comme l’eau et le feu : eau-de-vie), de la pierre repassée mais toujours polie, du geste précis et définitif, de la découverte enfin, par l’artiste, le premier surpris, d’une transformation fixée, estampée dans son espoir latent.
Une fois rentré hier soir à Paris, je me disais que l’exercice de ce flash-back nordique et son partage me faisaient plaisir : ainsi, le ciel bleu (à l’extérieur) perdurait comme ces récents jours, les estampes revenaient sur un coup de souris magique se coller sur les murs du musée de Gravelines et, grâce sans doute à quelque ironie du sort, Pâques était finalement présent ce lundi sur l’écran.
Il s’agit ici d’un choix purement personnel et en aucun cas à vocation de recensement raisonné.
Juste des vues a priori, des regards impromptus ou des instantanés le temps d’un battement de cil, au gré de la fantaisie oculaire un jour donné.
Nicolas Poignon (1963), Sans titre, 1998, linogravure.
Pieter Brueghel, dit Le Vieux ou l’Ancien (1528-1569), Un fou couvant un grand œuf vide, XVIe, de l’ensemble Douze proverbes flamands, burin.
(Toutes les photos sont agrandissables et révèlent les noms de certains artistes et de leurs œuvres.)
(Pat Metheny, Understanding)
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Métronomiques 